Chère amie, cher ami,
« Dépression ».
Un mot tant redouté, et qui semble s’inviter dans notre quotidien puisque c’est la maladie psychiatrique la plus fréquente : 1 personne sur 5 a souffert ou souffrira d’une dépression au cours de sa vie.
Et pourtant, rarement un mot n’a connu un usage aussi abusif !
En effet, bon nombre de patients se plaignent d’être « déprimés » mais ils confondent l’anxiété, la tristesse ou encore la contrariété avec la dépression, qui se définit comme un état mental caractérisé par un fléchissement du tonus neuropsychique.
On le comprend d’autant plus si on revient à l’étymologie du mot : « dépression » vient du latin depressio, qui se traduit par « enfoncement ».
C’est un état mental caractérisé par
- une lassitude importante avec angoisse,
- une dévalorisation de soi,
- un pessimisme,
- une tendance à l’isolement.
L’une des caractéristiques importantes de la dépression est aussi un désir de mourir qui s’accompagne d’une impossibilité à optimiser l’avenir. Cette difficulté à être optimiste prend racine sur une dévaluation du passé, qui est vécu comme négatif et dont la simple évocation est douloureuse.
Pas de diagnostic à l’emporte-pièce : il faut analyser les symptômes
Ce qui distingue la dépression d’un état d’anxiété ou de tristesse, même s’il peut perdurer, sont notamment la combinaison de plusieurs symptômes cliniques, tant psychiques et que somatiques d’accompagnement.
En ce qui concerne le versant psychique, on parlede tristesse, de douleur morale, de sentiment d’autodépréciation ou de culpabilité, d’incapacité à prendre du plaisir aux activités habituellement investies, d’incapacité à envisager le futur, d’un ralentissement psychique et physique, d’une perte de l’élan vital (désintérêt), d’anxiété, de sentiment de solitude, d’inutilité, d’incompréhension et d’une perte de l’estime de soi…
Symptômes qui peuvent donc s’accompagner de troubles du sommeil (autant des difficultés d’endormissement qu’un réveil précoce ou des cauchemars), d’anorexie, d’amaigrissement, de fatigue, d’une baisse de la libido, de troubles digestifs, de palpitation, d’aménorrhée, de douleurs diffuses, d’asthénies (fatigue physique) matinales réduisant l’activité…
Probablement que si vous souffrez de troubles du sommeil une fois de temps en temps ou de baisse de moral quelques jours par an, ce n’est pas du côté de la dépression qu’il faut chercher.
Par ailleurs, parler de dépression au singulier est un autre « abus de langage » car il existe différentes formes de dépressions, toutes n’ont pas les mêmes symptômes, causes et traitements.
La première étape vers la guérison est d’identifier la dépression dont on souffre. On peut en lister au moins quatre :
- La dépression saisonnière. Elle touche 5 % de la population sous nos latitudes. Dans 4 cas sur 5, c’est une femme qui est concernée. La maladie consiste en troubles dépressifs récurrents, liés à la réduction de la lumière, survenant en automne et en hiver. Le traitement est la photothérapie à l’aide d’une lumière vive.
- La dépression brève récurrente. Il s’agit d’une répétition, au moins une fois par mois pendant une année ou plus, d’épisodes dépressifs d’une durée de quelques jours.
- La dépression du post-partum, qui revêt plusieurs formes. Le syndrome du troisième jour ou baby blues, le plus souvent bénin, apparaît au moment de la montée laiteuse et peut être considéré comme une réaction d’adaptation face au stress de l’accouchement. Il concerne (selon les critères retenus) 20 à 80 % des accouchées. La dépression du post-partum proprement dite, correspondant à un baby blues qui s’éternise et s’intensifie, ou survient plus tardivement, entre le quinzième et le soixantième jour. Il concerne 10 à 20 % des accouchées. Un degré de plus et c’est la psychose puerpérale.
- La dépression somatisée, encore appelée « dépression masquée ». Dans ce cas, le patient met en avant tout les troubles somatiques sans identifier clairement la dépression. En fait, les signes dépressifs ne sont pas masqués par les signes somatiques, on les retrouve si on réalise une anamnèse approfondie, systématique.
Sortir la dépression du seul mal-être psychologique : 7 causes méconnues
Multiforme, la dépression (les dépressions pour être précis) recouvre également beaucoup de causes.
Il y a celles auxquelles on pense d’emblée : les causes dites psychologiques, mais en réalité un dérèglement hormonal ou physiologique peut également provoquer une dépression.
- Et l’une des premières causes que l’on peut citer est totalement indépendante de la volonté de l’Homme : le climat ! Oui le manque de soleil et de lumière (en hiver ou dans certains pays peu ensoleillés) peut faire chuter la production de certaines hormones, notamment la mélatonine.
- Les transformations hormonales à la puberté, à l’adolescence, à la ménopause ou à l’andropause, les dérèglements hormonaux (hypo ou hyperthyroïdie, perturbation du fonctionnement des glandes surrénales), les traitements hormonaux (extraits thyroïdiens, pilule) peuvent engendrer des dépressions.
- Certaines pathologies comme la spasmophilie, la fibromyalgie, et l’algodystrophie sont caractérisées par une déficience en minéraux et l’issue, pour certaines personnes qui en souffrent, peut-être la dépression, notamment à cause de cette carence en minéraux.
On note en termes de facteurs biologiques des anomalies au niveau de certains neurotransmetteurs dans le cerveau : c’est le cas notamment pour la sérotonine et/ou la noradrénaline. En fait, ces deux neurotransmetteurs dépendent du psychisme de la personne, de son surmenage et donc des perturbations induites au niveau des hormones et des minéraux.
Concrètement, comment se traduit un dérèglement de neurotransmetteurs ?
On peut être davantage sujet aux troubles de l’humeur, notamment si la sérotonine est dérégulée car c’est un neurotransmetteur intervenant dans la régulation des mécanismes de l’humeur. L’insuffisance de sérotonine ou de ses précurseurs peut être provoquée par
- Une fuite du Tryptophane (précurseur de sérotonine) lors d’inflammation intestinale ;
- Une fuite de la Tyrosine en cas de stress (acide aminé précurseur de mélatonine, de dopamine, de noradrénaline…) ;
- Une insuffisance en cofacteurs enzymatiques (B1, B2, B6, Mg, Cu, Fe)
A chaque déficit de neurotransmetteur, on observe des réactions caractéristiques, qui permettent de définir quel neurotransmetteur est dérégulé :
Carence en sérotonine –> Agressivité – Insomnie – Grignotage
Carence en dopamine –> Indifférence – Tristesse – Démotivation
Carence en noradrénaline –> Fatigue au lever – Envie de ne rien faire – Absence de plaisir
- Certaines personnes semblent naître avec une tendance au pessimisme insurmontable.
- Certaines familles accumulent sur des générations des personnes dépressives. Il s’agit probablement plus d’une psychose familiale (un mode de pensée familiale et une alimentation familiale) que d’un dérèglement chromosomique héréditaire.
- Dans la vie, certains événements peuvent avoir un effet tel qu’on se voit sombrer dans la dépression :
- Certains chocs psychologiques comme un décès, un accident grave d’un proche, une maladie personnelle ou d’une personne de la famille, un divorce, une séparation,
- Un déracinement : un départ loin de la famille, un déménagement pour le travail loin des amis ou même à l’étranger,
- Des changements d’habitude parfois aussi anodin (en apparence) qu’un nouveau travail, un nouveau directeur, une nouvelle vie en couple, parfois avec d’autres enfants, le départ des enfants (sur lesquels toutes les activités étaient centrées),
- Un environnement difficile : rythme de vie effréné, transport en bus matin et soir, le bruit, les lumières intensives, un travail excessif ou, au contraire, chômage, des problèmes d’argent, etc.
- Le lien intestin-cerveau est également investit dans les études sur la dépression notamment parce que la maladie peut avoir pour origine et comme facteur d’entretien une inflammation d’origine digestive qui empêche l’absorption du tryptophane, précurseur de la sérotonine et de la mélatonine. D’autres études, récentes, investiguent également le lien entre déséquilibre bactérien intestinal et dépression[1].
4 étapes pour prendre en charge naturellement la dépression !
1- La luminothérapie : à ceux qui n’aiment pas l’hiver !
Pour ceux qui n’ont pas la chance d’habiter sous les tropiques, l’hiver peut parfois sembler long. Avec la grisaille, le froid et le manque de lumière, notre moral en prend un coup.
S’exposer chaque jour quelques minutes à une lampe qui mime les rayons du soleil est réputé pour stabiliser l’humeur, prévenir la dépression saisonnière ou encore améliorer le sommeil.
Comment ça marche :
- Il faut utiliser une lampe qui émet une lumière blanche de 10000 lux d’intensité, et s’y exposer 30 minutes le matin, dans les heures qui suivent le réveil.
- Se placer à 30 centimètres maximum du panneau lumineux. Mais si les personnes ne supportent pas cette forte intensité, il est possible de s’exposer à 5000 lux pendant une heure.
Ce « pouvoir » de lumière est intiment lié à notre horloge biologique. Car la lumière en est le chef d’orchestre.
La luminothérapie permet de resynchroniser l’horloge biologique sur notre horloge universelle.
2- L’ordonnance que tout généraliste devrait faire en cas de dépression
- Privilégier la photothérapie à l’aide d’une lumière vive ou la mélatonine.
- Posologie : 3 mg le soir pour resynchroniser.
- Restaurer le microbiote :
- Posologie :
- LACTOPHAR (formule symbiotique : pré et probiotique) 1 comprimé par jour boite de 30 comprimés. Flore intestinale de putréfaction.
- LONGEFLORE dans la dysbiose de type fermentation, 1 gélule le matin
- Posologie :
- Favoriser la synthèse de la sérotonine :
- Posologie : SERONEROL (tryptophane, Tyrosine, Vitamine B) : 1 gélule à 16h et 22h (boite de 90)
- Restaurer la fonction cérébrale :
- Posologie : DP. NEROL fait entrer dans le circuit de la récompense avec l’apparition d’une sensation de plaisir, il contient : L.Tyrosine, L.Tryptophane, zinc, Vit B1, B3 et B6, 2 gélules le matin, (boite de 60)
- Gérer les stress :
- Posologie : MAGNESIUM TAURINE B : contient du glycérophosphate de magnésium et l’oxyde de Mg marin + taurine + complexe de vitamine B : 1 à 2 comprimés par jour (boite de 80)
3 – La détoxication (indispensable !)
Le dépassement des capacités digestives et l’insuffisance d’élimination conduisent à l’encrassage cellulaire et à une acidification progressive de l’organisme.
Le processus d’acidification progressive trouve très souvent son origine dans les erreurs alimentaires (excès de protéines acidifiantes et consommation insuffisante de fruits et légumes).
La correction d’un terrain acide, requiert une prise en charge rationnelle :
Pratique régulière d’exercice physique : facteur d’élimination de CO2 et d’oxygénation cellulaire
Soutien du métabolisme d’élimination hépatique (posologie : CHRYSSIL 2 capsules)
Renforcement des défenses naturelles (posologie POLYGLUCAN 2 capsules/Jour)
Drainage des acides avec des éléments phyto-nutritionnels (posologie : ACIDRENOL 1 à 2 sachets)
4 – Le rééquilibrage du terrain acide pour soutenir l’organisme
La formule de l’ACIDRENOL influence positivement les fonctions suivantes :
- Alcalinisation : Citrate de calcium – Citrate de potassium ;
- Fonction urinaire et rénale : feuilles de Betula pendula (bouleau verruqueux), fruits du genévrier commun ;
- Activité enzymatique par un apport de co-facteurs vitaminiques et minéraux ;
- Soutien de la barrière intestinale : L-Glutamine – Glycine – N-acétylcystéine – MSM ;
- Soutien du métabolisme énergétique (mitochondrie) : Taurine – Magnésium marin – glutathion réduit – Co-Q10 – L-carnitine – Acide alpha-lipoïque – zinc – Vit E naturelle – Sélénium.
C’est un complexe de restauration de terrain allant bien au-delà de son indication originelle. Une excellente alternative pour le soutien de la fonction intestinale, la fonction cardiaque, la fonction de synthèse énergétique impliquée dans tous les états de fatigue. Enfin une action purifiante par son effet sur les fonctions hépatique et rénale.
Posologie : Cure progressive de 1/2 à 2 sachets par jour, aux repas[2].
Portez-vous bien,
Jean-Pierre Willem
Sources :
[1] P. Strandwitz, et al., “GABA-modulating bacteria of the human gut microbiota”, Nature Microbiology, décembre 2018, DOI: 10.1038/s41564-018-0307-3
[2] On trouve l’ensemble de ces thérapies au : Labo Longevie (En Belgique). Info sur www.longevie.com Tel : 00-32-69-76-50-60
comme d habitude excellent lettre Merci Doc !! Par contre il faudrai essayer de trouver des complements un peu moins ” cher” car tous le monde ne peux pas se payer plusieurs compléments a la fois sur une longue duree…
Portez vous bien !!!
Bonjour
Votre new letter est intéressante mais trop fréquente. Je souhaite me désabonner et quoique je fasse je reste abonné. Quoi faire ??
Un grand Merci Dr Jean-Pierre Willem pour cette Lettre mensuelle fort intéressante et vos précieux conseils!
Bonjour Dr Willem,
je m’étonne de retrouver dans certains produits que vous conseillez des adjuvants dont on se passerait bien, comme par exemple du stéarate de magnésium, Hydroxypropyl méthylcellulose potentiellement nocifs pour la santé.
Bien à vous
Merci pour toutes ces explications
suite à une leucémie (7 mois en chambre stérile), puis à une greffe de cellules souches suivie de 2 ans d’antibiotique préventif à large spectre, j’ai connu (pas tout de suite) une forme d’état dépressif. J’ai heureusement une excellente médecin généraliste qui m’a d’abord soigné le foie, puis donné la bonne formule de magnésium, des probiotiques, des huiles essentielles, et surtout de la L-Tyrosine. cela a suffit pour que mes idées ne soient plus noires (tout en restant les mêmes) et pour que je ne mette pas à pleurer tout le temps.
Qu en est il du syndrome anxiodepressif après une SPT suite a une agression avec TC et coma de 5jours?
Très intéressant, j’ai toujours su que mes problèmes de dépressio venait de mon intestin, cela le confirme, merci.
Très bon article, totalement vrai, mais trop souvent nié par la médecine “classique”
Soutient du métabolisme énergétique . Comment se nomme ce complexe et où s’en procurer ?