Chère amie, cher ami,
Je vais vous révéler les miracles de la gemmothérapie.
Le nom de cette médecine naturelle provient du mot latin gemmae, qui signifie à la fois bourgeon et pierre précieuse.
Ce double sens est une allusion au caractère précieux de ces pousses qui apparaissent en hiver et à leur stabilité apparente au cours de cette rude saison.
Cette phytothérapie très particulière utilise les parties en voie de croissance des arbres : ce sont principalement les bourgeons mais aussi les jeunes feuilles, pousses, radicelles ou encore les écorces internes de tige et de racine.
Dès leur récolte, ces jeunes tissus sont mis à macérer dans un mélange d’eau, d’alcool et de glycérine. On obtient alors des macérats.
Le but est d’en extraire les principes embryonnaires et les facteurs de croissance, très nombreux à ce stade précoce. Ce sont eux qui vont agir dans le traitement de nombreuses pathologies.
Et vous allez voir que quelles que soient vos souffrances, la gemmothérapie peut vous venir en aide !
Attention : pour toutes les posologies suggérées dans cet article il est impératif de vérifier les indications d’utilisation des produits achetés qui peuvent varier selon la préparation (concentrée ou diluée).
Le cornouiller, votre atout coeur
Le cornouiller sanguin (Cornus sanguinea, de la famille des cornacées) est un arbuste chargé d’histoire, largement répandu dans les campagnes européennes.
Son écorce rouge est tout à fait caractéristique et son feuillage devient pourpre dès le mois d’août.
Grâce à la gemmothérapie, il est devenu un très grand remède du système cardio-vasculaire.
- Agissant sur le cœur, il en régularise les battements, combattant ainsi la tachycardie et extrasystoles (contractions cardiaques anormales).
- C’est un cicatrisant du muscle cardiaque qui accélère la reconstruction du myocarde après un infarctus.
- Son action sur les plaquettes sanguines fluidifie le sang et évite la formation de caillots avec leur risque d’embolie et de thromboses.
- Après un pontage ou la pose d’un stent coronarien, il permet de maintenir les artères souples et facilite ainsi la circulation coronarienne au long cours. C’est donc un excellent traitement pour l’artériosclérose (apparition de plaques dans les artères) afin de prévenir les infarctus.
- De même, on le prescrira dans tous les problèmes d’artérite (inflammation des parois des artères). Et faites-moi confiance, si vous êtes fumeur vous devriez faire régulièrement une cure de cornouiller !
Posologie quotidienne (en dehors des repas, pur ou dilué dans de l’eau avec un peu de miel) :
- Deux fois 15 gouttes de solution concentrée de Cornus sanguinea.
- Ou deux fois 50 gouttes de solution diluée (généralement appelée Cornus sanguinea Mg 1D pour Macérat glycériné).
Le Cornus sanguinea est également reconnu comme très efficace contre les signes de la ménopause, notamment l’irritation et les bouffées de chaleur.
Mesdames, inutile de vous précipiter sur les hormones dont on connaît aujourd’hui les graves dangers !
Pour retrouver paix et sérénité prenez donc :
- 100 gouttes par jour de Cornus sanguinea Bg (solution diluée Mg 1D).
- Et une dose d’homéopathie Lachesis 12 CH par semaine.
Enfin, une autre indication de cet arbre miracle est l’hyperthyroïdie ou maladie de Basedow. Il aide à combattre tachycardie, exophtalmie, tremblement et amaigrissement.
Il s’associera alors à Viburnum lantana Bg, la viorne « boule de neige ».
Vous ne trouverez pas ici de posologie pour ce cas particulier : je recommande de suivre ce traitement avec un endocrinologue spécialisé dans la mesure où il sera associé aux antithyroïdiens classiques.
Le noisetier va vous rendre le souffle
Les hommes l’ont observé depuis plus de 20 000 ans : là où pousse le noisetier (Corylus avellana), il facilite l’apparition d’autres espèces en améliorant et en renforçant le sol.
Similairement, en gemmothérapie, il est utilisé en association avec d’autres plantes pour renforcer leur action. Ainsi on le recommande dans le cadre de très nombreuses pathologies.
Et si c’est l’un des remèdes les plus polyvalents, il est particulièrement indiqué pour le traitement de toute maladie atteignant les poumons (asthme, allergies variées, bronchites, dilatation des bronches, sclérose, emphysème… ).
- Il combat efficacement le durcissement et la destruction du fragile tissu qui permet l’assimilation de l’oxygène (sclérose).
- Il s’attaque au redoutable emphysème qui vous essouffle au moindre effort, cyanose votre visage, vous asphyxie. Sous l’influence d’inflammations répétées, de crises d’asthme, de bronchite, le tissu respiratoire perd sa souplesse et se durcit. Les fragiles alvéoles pulmonaires se détruisent.
Et une fois de plus, amis fumeurs, soyez sur vos gardes ! Le tabac est une source majeure de sclérose et d’emphysème pulmonaire.
Le noisetier ne fait malheureusement pas de miracle : il ne peut rétablir ce qui a été détruit, mais il participe activement pour préserver ce qui existe encore.
Posologie : 50 à 100 gouttes par jour dans sa version diluée (Corylus avellana Mg 1D).
Pour soigner votre circulation, l’aubépine
L’aubépine (Crataegus oxyacantha), dite épine blanche, est un arbrisseau épineux de la même famille que le rosier. La tradition veut qu’il vive plusieurs siècles (le plus ancien en France se trouve en Mayenne et aurait plus de 1700 ans !).
Son action sur le cœur, prouvée scientifiquement, varie selon les éléments :
- La fleur, blanche et délicate, a de nombreuses propriétés :
- C’est un anxiolytique qui combat activement le stress, l’anxiété et la dépression (il y a même des pistes pour l’utiliser contre la maladie d’Alzheimer).
- Elle s’attaque directement aux arythmies comme la tachycardie par exemple.
- Enfin elle contribue à normaliser la tension artérielle, qu’elle soit trop élevée ou trop basse, ce qui est exceptionnel !
- La feuille, en revanche, est un stimulant de l’activité cardiaque (à utiliser en cas de bradycardie par exemple).
- Enfin, le fruit rouge vif entretient l’état global du cœur et lutte contre son vieillissement (que ce soit en cas d’insuffisances du myocarde, de séquelles d’un infarctus ou d’une angine de poitrine, d’un cœur fatigué…).
Et le bourgeon alors ?
Symbole de longévité, il contient les vertus de la fleur et du fruit. Il agit donc sur ces deux pôles essentiels que sont notre cœur et notre cerveau.
Eh oui, l’aubépine est notre digitaline phytothérapique !
Elle va même plus loin en agissant comme normalisateur et régulateur de l’intégralité du système vasculaire, quel que soit son défaut.
Or bien peu de médicaments « classiques » ont cette propriété.
Je le recommande donc dans tous les cas où le cœur se trouve défaillant dans cette posologie : 50 à 100 gouttes par jour de dosage dilué (Crataegus oxyacantha Mg 1D).
Dans les cas d’hypertension artérielle
Pour combattre l’hypertension artérielle – en particulier chez les personnes âgées – je recommande d’associer l’aubépine à l’olivier, Olea europea JP (Jeunes Pousses), qui a pour effet de faire baisser le cholestérol.
Prenez 50 à 75 gouttes deux fois par jour :
- Le matin de Crataegus Bg Mg 1D (solution diluée).
- Le soir de Olea europea JP Mg 1D (solution diluée).
Et contre le surpoids ?
Avez-vous déjà croisé des arbres majestueux, au tronc énorme, et dont l’écorce satinée vous évoque étrangement la peau d’éléphant ?
Ces arbres, ce sont des hêtres (Fagus sylvatica), aussi appelés fayards en langue populaire.
Le rein est sa cible privilégiée :
- Il en stimule le fonctionnement, augmentant la sécrétion des urines, faisant baisser l’acide urique, l’urée, la créatinine mais aussi le cholestérol !
- Il combat la sclérose rénale et peut permettre d’échapper à une dialyse.
Mais son action s’exerce également sur l’hypophyse et le centre cérébral régulateur de l’appétit.
C’est cette partie du cerveau dont la défaillance engendre des boulimies meurtrières pour notre silhouette.
Cette double action, qui freine l’appétit et stimule la diurèse, justifie sa prescription dans les traitements contre la surcharge pondérale et l’obésité.
Posologie : 50 à 100 gouttes par jour de Fagus sylvatica Bg Mg 1D.
Combattant la rétention d’eau, il est également utile pour lutter contre la cellulite et cette culotte de cheval que vous détestez tant !
Pour cela, vous pouvez quotidiennement :
- Prendre 50 gouttes mélangées à un peu d’eau
- Vous masser localement avec une crème à faire préparer en pharmacie à base de 5g de Fagus sylvatica Bg Mg 1D et de 45g d’un excipient non gras transcutané.
Le noyer, entre diabète et système digestif
Vous connaissez sûrement déjà les propriétés de l’huile de noix, fruit du noyer (Juglans regia), particulièrement riche en acide gras oméga 3. Il s’agit donc d’un excellent protecteur vasculaire et d’une arme contre le cholestérol.
Mais c’est pour ses propriétés anti-diabétiques que le bourgeon de Juglans regia est justement réputé.
Attention, il existe deux types de diabète :
- Le diabète de type I : cette maladie auto-immune due à un trouble génétique frappe le sujet jeune et nécessite des injections régulières d’insuline.
- Le diabète de type II (dit diabète gras) : il apparaît vers la cinquantaine chez de gros mangeurs, généralement associé à un surpoids. Il est alors indispensable de perdre du poids pour y remédier.
Les bourgeons de noyer pourront être utilisés uniquement pour traiter le diabète gras (type II).
Une dose de 40 à 80 gouttes de Juglans regia Mg 1D par jour stimule la sécrétion d’insuline de votre pancréas.
C’est cette hormone qui va venir faire baisser le taux de sucre dans votre sang, la glycémie, et peu à peu faire disparaître votre diabète.
Vous pourrez constater une amélioration immédiate des symptômes concomitants tels que la soif excessive, les urines fréquentes et les faims insatiables.
Mais pour cela, pas de miracle, il faudra évidemment que vous mettiez en place des changements dans votre alimentation ! Il faudra principalement supprimer les sucres rapides.
Enfin, vous pouvez également prendre Juglans regia pour remédier à de nombreux troubles digestifs :
- Il calme les diarrhées, y compris celles provoquées par la prise d’antibiotiques.
- Je le recommande en cas de ballonnements abdominaux dans la mesure ou il contribue à restaurer la flore intestinale.
- Enfin, il a une action hépatique reconnue : en cas de cirrhose alcoolique il stimule les macrophages qui vont contribuer à la dépuration du sang.
Et bien sûr, comme le noyer agit en profondeur sur la flore intestinale et le foie, la qualité de votre peau s’en trouvera grandement améliorée.
Ainsi, adieu psoriasis, acné, inflammations et eczéma.
Chers lecteurs, vous pouvez le constater : l’emploi des bourgeons est facile et efficace !
Pour vous soigner à moindre coût je vous recommande autant que possible de vous procurer les formules concentrées.
Vous pouvez trouver bourgeons secs et macérats en herboristerie ou au rayon phytothérapie de certaines pharmacies, voire même en ligne (rare avantage de ce monde moderne).
Je ne vous recommande cependant pas de faire vos propres macérations car ce n’est malheureusement pas chose facile.
Amis lecteurs, une fois de plus portez-vous bien !
Jean-Pierre Willem
Merci, vous êtes la seule lettre à donner de véritables et précieux conseils dont j’ai bien besoin…
Eve
Bonjour,
je suis sous anticoagulant après deux infarctus, puis je prendre des gouttes de cornouiller.
merci de votre réponse.
crdlt
Bonjour Docteur Willem,
Je vous écris en retour de cette lettre hebdomadaire pour un sujet qui diffère d’un simple commentaire par rapport à celles-ci.
En effet, je vais commencer votre protocole de soin indiqué pour la restauration de la mémoire par inhalation de l’huile essentiel de “Romarin à cinéole”.
Vous avez indiqué dans un émission de radio l’intérêt de bien commencer ce protocole, de bien le suivre et surtout de vous rendre compte à l’issue des (environ) 3mois de traitement.
Ma question est de savoir quelles sont les données que l’on doit noter dès le début du protocoles et qui serviront de données comparatives à la fin du protocole ?
Doit-on se plier à quelques expériences d’évaluation de la mémoire avant et à l’issue du protocole ?
Je vous remercie d’avance pour vos réponses.
Bien à vous.
Christophe LIMBACH
Merci beaucoup pour ces précieuses informations que je garde bien au chaud. Cependant, j’aimerais avoir une idée du temps pendant lequel je peux prendre ces bourgeons, particulièrement quel temps ne pas dépasser, surtout s’il y en a un.
J’ai découvert la berberine grâce à vous; ce qui m’a permis de faire baisser ma glycémie de façon significative. Surprise de mon généraliste! Il y a plus d’1 an que j’en prends et m’inquiète là aussi de savoir pendant combien de temps je peux la prendre impunément. Ne serait-il pas hépato toxique sur le long terme?
Merci beaucoup pour votre réponse et encore merci pour vos lettres que j’attends toujours.
Bonjour Docteur,
C’est toujours avec beaucoup d’intérêt que je lis vos mails; je vous remercie de vos conseils toujours judicieux.
Pouvez-vous m’aider pour mon problème qui me préoccupe au plus haut point. Lors d’une coproculture (pour recherche de parasites que j’ai depuis longtemps) on m’a découvert un E.Coli entérohémorragique. La généraliste m’a prévenue qu’elle ne pouvait pas m’aider car il est noté “Traitement antibiotique non recommandé en raison du risque de choc toxinique”. Je me sens abandonnée. Merci de votre aide.
Bien respectueusement,
MC Lespérance
2ème e-mail: marie.celjulia@orange.fr