Epilepsie : quand le cerveau des seniors « disjoncte »

Chère amie, cher ami,

L’épilepsie touche de plus en plus les personnes âgées : on recense 25,000 nouveaux cas par an en France, avec énormément de personnes de plus de 60 ans.

Pourtant, cette maladie est loin d’être une fatalité. Dans cette lettre, je vous donne les gestes à faire pour l’éviter.

Il y a 2 types d’épilepsies :

  1. L’épilepsie essentielle (c’est 70% des cas) est causée par ce qui excite le cerveau de manière anormale :les tumeurs céré­brales, les abcès cérébraux, les traumatismes crâniens, etc. Mais l’on n’est jamais sûr de la cause précise, du moins au début.

  2. L’épilepsie secondaire est due à d’autres causes identifiées : troubles de la circulation artérielle cérébrale, intoxication par certains médica­ments ou toxiques (alcool, oxyde de carbone), forte fièvre chez l’enfant, suites d’infections ou de méningite, etc…

On estime que 300,000 à 500,000 français sont atteints par l’une des deux cas.

Vous avez peut-être déjà été témoin d’une crise d’épilepsie violente : la personne est secouée de mouvements saccadés ou de convulsions.

Mais les crises peuvent aussi se manifester moins visiblement, par des hallucinations auditives, des pertes de conscience ou des gestes répétitifs involontaires.

Tout cela est due à une perturbation de la connexion dans le cerveau.

Plus tôt prit en charge, plus vite débarrassé !

Il est primordial de soigner la maladie à ses débuts, car une fois installée, celle-ci est beaucoup plus difficile à traiter.

Lorsqu’on traite un épileptique au début de sa maladie, dans 80 % des cas, les médica­ments suffisent. Les principaux sédatifs utilisés en urgence dans le trai­tement préventif pour éviter de nouvelles crises sont :

  • Valproate de sodium (Dépakine®) ;

  • Phénytoine (Di-Hydan®) ;

  • Phénobarbital (Gardénal®).

Ce traitement ne guérit pas la maladie, mais espace les crises et parfois les supprime.

Malheureusement, la plupart du temps, même si la personne a eu une seule crise dans sa vie, les patients et les proches n’osent pas arrêter le traitement par peur que cela recommence.

C’est regrettable car les effets secondaires sont im­portants à la longue : abattement ou excitation, manque de concentration scolaire, épaississement des gencives (phénytoïne), allergies cutanées, prise de poids, arrêt des règles, perturbation des tests hépatiques, maladie de Parkinson plus tard…

Les déclencheurs connus des « crises »

Certains comportements doivent mettre la puce à l’oreille car ils peuvent vraiment causer les crises d’épilepsie :

  • Arrêt brutal de traitement,

  • Consommation d’alcool,

  • Surmenage,

  • Insomnie,

  • Télévision, écrans, jeux vidéo


Ensuite il est indispensable de connaître les risques auxquels expose cette maladie dans la vie quotidienne (métier dangereux, conduite automobile…).

Fait intéressant : l’épilepsie n’est pas une contre-indication aux sports, même extrêmes : la plongée, le parachutisme, l’escalade apportent souvent une détente aux personnes épileptiques sous tension nerveuse.

LE « régime antiépileptique » par excellence

Le régime cétogène est un des meilleurs moyens d’éloigner les crises.

Il consiste à se priver de glucides. Lorsqu’on se prive de glucides, le cerveau, pour se nourrir, demande au foie de transformer les graisses en corps cétoniques.

On a constaté que quand les patients diminuaient le sucre, les crises devenaient de moins en moins fréquentes.

Si la diète cétogène permet d’obtenir de très bons résultats, il faut reconnaitre qu’elle est très difficile à supporter sur le long terme. C’est pourquoi, à partir des années soixante-dix, le Dr Peter Huttenlocher (Université de Chicago) a mis au point une diète cétogène améliorée à base de triglycérides à chaines moyennes (TCM). Le principe est le même, mais il est moins contraignant, car en se concentrant sur ces « TCM », il est possible de consommer plus de glucides.

Grosso modo : 90% de graisses et 4% de glucides dans le régime cétogène VS 73% de graisses et 17% de glucides dans le régime « TCM ».

On trouve des triglycérides à chaines moyennes (TCM) naturellement dans :

  • le lait de vache (attention si vous êtes intolérant bien entendu)

  • le beurre (9% environ) (idem),

  • le lait de chèvre,

  • l’huile de noix de coco.

L’huile de coco est l’huile la plus riche en TCM, elle en renferme près de 60% !

On en trouve aussi sous forme de compléments alimentaires. Il existe des solutions de TCM vendues en pharmacie. Ces produits doivent être utilisés uniquement sous contrôle médical.

Limitez le stress et la fatigue avec ces 3 « ressources naturelles »

Si vous avez besoin d’autres remèdes pour « booster » votre résistance à cette maladie, vous pouvez utiliser les remèdes ci-dessous :

  • Lutter contre la fatigue et stimuler le sommeil

Dans un premier temps, je vous conseille un complément alimentaire en vitamines du groupe B agissant comme un antiasthénique, c’est-à-dire qui permet de lutter contre la fatigue. Pour cela Vitamine B Chabre® (Labo Expanpharm), 2 fois 2 comprimés, 2 boites. Pour les enfants de 10 à 12 ans : 2 comprimés par jour.

Enfin, je vous conseille Quiet-full® (stress) : 2 fois 2 gélules, labo Phyt’Inov . Complément de référence pour favoriser l’adaptation de l’organisme face à des situations de stress et ses conséquences comme la fatigue, le sommeil de mauvaise qualité, le mal-être ou encore la nervosité.

  • Stimuler l’assimilation du magnésium

Un complément qui permet une meilleure assimilation et une stabilité renforcée du magnésium est : Magnétione® (magnésium) : 1 gélule matin et soir, Labo Le Stum.

De plus, ce complément a une forte tolérance digestive (contrairement à d’autres formes de complément à base de magnésium).

  • Une huile essentielle antiépileptique

Cette huile est :la Petroselium crispum (persil frisé) : utilisez un flacon de 3 ml

Pour les enfants, mettre une goutte sur chaque poignet chaque jour pendant trois semaines.

Attention : surtout ne pas prendre Petroselium sativum (persil simple à capiole) qui est convulsivante, neurotoxique et abortive à forte dose.

Ces bourgeons ont une action régulatrice sur le corps

La gemmothérapie utilise des pouces de plantes. Il a été montré que les macérats de bourgeons ont un effet sur la composition des cellules sanguines, qui peuvent réguler le fonctionnement du corps.

Si vous souhaitez essayer ces bourgeons, voici un complexe utilisé contre l’épilepsie :

  • Matin : 50 gouttes + eau, ficus carica Bg Mac Glyc 1 D, 1 flacon de 125ml

  • Midi : Midi : 50 gouttes +eau, Viscum album Bg Mac Glyc 1 D, 1 flacon de 125 ml

  • Soir : 50 gouttes + eau, Ilex aquifolium Bg Mac Glyc 1 D, 1 flacon de 125 ml

3 fois par semaine.

Vous pouvez demander conseil à votre pharmacien.

Ces granules peuvent « alléger » le traitement médicamenteux

L’homéopathie, en traitement des symptômes selon les modalités, permet bien souvent de diminuer la quantité de médicaments ingérés.

Sachez que les remèdes homéopathiques réduisent aussi les effets secondaires des médicaments absorbés.

Voici comment traiter le terrain de l’hyperexcitabilité, genre spasmophilie qui est la principale cause de l’épilepsie :

  • Argentum nitricum 9 CH.
  • Calcarea carbonica 9 CH.
  • Magnesia mur 9 CH.
  • Silicea 7 CH.

De plus, ajouter du calcium (et vitamine D3) et du magnésium associé à de la vitamine B6.

Prendre en 7 ou 9 CH, 3 granules 3 fois par jour, le ou les remèdes qui conviennent.

Premiers réflexes en cas de crise 

Gardez en tête les premiers réflexes à avoir en cas de crise :


  • Ecarter de la personne en crise tous les objets avec lesquels elle pourrait se blesser en tombant.

  • Ne pas essayer de l’immobiliser.

  • Ne pas essayer de lui introduire quelque chose dans la bouche ou de lui faire absorber n’importe quoi.

  • Desserrer ses vêtements : ceinture et cravate notamment.

  • Lorsque la crise proprement dite est passée, mettre le malade sur le côté en attendant qu’il se réveille de lui-même.

  • Appeler un médecin s’il s’agit d’une première crise ou si celle-ci est différente des crises habituelles.

Si vous ou un proche êtes touchés, ne tardez pas à vous protéger !

Ce traitement intégratif devrait pouvoir au moins espacer les crises – si ce n’est les réduire considérablement.

Et si vous n’êtes pas encore touchés, les 3 compléments alimentaires que j’ai cités sont de moyens de vous en prémunir.

Portez-vous bien !

Jean-Pierre Willem

17 commentaires pour “Epilepsie : quand le cerveau des seniors « disjoncte »

  1. Bjr,
    je suis très étonnée que vous citez le médicament Dépakine pour le traitement des crises d’épilepsie, car il a été retiré de la liste des médicaments autorisés en France??
    AJ

  2. Bonsoir docteur Willem …je vous remercie pour toutes les bonnes pratiques que vous partagez ,j’ai eu le plaisir de vous rencontrer sur l’île de la Réunion egalement à des conférences …moment extraordinaire . Au sujet de l’épilepsie ,j’aimerais ajouter à vos propos qu’utiliser les respirations et l’auto suggestion sont aussi de bonnes méthodes complémentaires . Lorsque l’on comprend que la triangulation fatigue ,stress et angoisse sont la voie royale pour que la crise s’exprime ,il est intéressant et important d’ajouter des techniques de base au niveau corporel et psychique …. “Une épileptique post méningiome ” et je ne prends plus aucun médicament depuis plus de 20 ans déjà …mais beaucoup de travail pour en arriver là et une grande aide en sophrologie à la quelle je me suis formée ! Merci de tout cœur pour vos conseils !

  3. Bonjour Dr WILLIEM
    J’aime beaucoup vos lettres gratuite qui parle des problèmes réels que les seniors peuvent rencontrer comme maladie.
    Je vous remercie beaucoup de nous informer sur nos problèmes de santé.

  4. Hélas , les médecins ne sont plus là !!!
    Les interventions en urgence , voire à domicile , n’existent plus ! Les médecins sont surprotégés !
    Ils ne sont plus astreints aux ” gardes ” depuis 2006 Je crois . Il serait temps de leur imposer des obligations en contrepartie de leurs revenus .
    Mon toubib ne se déplace plus à domicile , hormis dans les maisons de retraite … Inadmissible !

  5. Docteur. Je vous joins la note “Pratiques à éviter pour nos enfants”. Nous avons pu constater que lorsque nous y remédions les troubles épileptiques s’atténuaient.
    Mon épouse Elisabeth, nom de plume Nuyts, a eu le prix Enseignement et Liberté en 2002.
    A votre disposition.

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