Connaissez-vous Helicobacter pylori ? Je vais vous présenter, car il y a beaucoup de chance qu’il cohabite avec vous sans que vous soyez au courant. Helicobacter pylori est en réalité un bacille très répandu qui s’est logé dans l’estomac et cause des effets qui peuvent être redoutables.
Helicobacter pylori est une bactérie qui infecte les muqueuses de la paroi de l’estomac. 40% de la population européenne en est atteinte, et plus de 80 % dans les pays défavorisés.
Elle est responsable de gastrites chroniques, d’ulcères duodénaux et joue un rôle important dans l’apparition des cancers de l’estomac.
Ce sont deux chercheurs australiens, Barry Marshall et Robin Warren, qui ont découvert son implication directe dans la genèse de pathologies gastriques comme l’ulcère ou le cancer de l’estomac. Leurs travaux ont permis de réviser les croyances sur l’origine des ulcères. Jusque-là, le consensus voulait qu’une trop grande acidité gastrique, souvent causée par l’anxiété, soit tenue pour responsable de l’apparition d’ulcère. La découverte de l’origine infectieuse de ces pathologies a bouleversé le traitement de l’ulcère et de certains cancers de l’estomac.
Une bactérie bien particulière !
Jusqu’en 1982, personne ne pensait qu’une bactérie puisse survivre dans l’estomac compte tenu de l’extrême acidité du milieu. L’Helicobacter pylori est en effet le seul organisme connu pouvant survivre dans un environnement aussi acide.
Helicobacter ne vit que dans l’estomac humain. Il tire son nom de sa forme hélicoïdale ou en spirale. Il est doté de 4 à 6 flagelles qui lui permettent de se déplacer sur le mucus qui couvre la paroi de l’estomac.
L’infection à Helicobacter pylori est l’infection bactérienne chronique la plus répandue. Elle s’acquiert généralement dès l’enfance, mais persiste toute la vie tant qu’il n’y a pas d’éradication.
Cette bactérie provoque une inflammation de la paroi qui génère une gastrite chronique. Elle évolue généralement sans manifestation particulière qui persiste tant que la bactérie est présente, et parfois toute la vie.
Par la suite, des lésions gastriques liées à l’infection telles que des ulcères ou un cancer gastrique, peuvent parfois se développer. Ces lésions se constituent sur plusieurs années et évoluent lentement : il peut s’écouler parfois plus de 30 ans avant que des symptômes n’apparaissent.
Comment s’infecte-t-on ?
Helicobacter pylori est l’espèce inféodée à l’homme et ne vit que dans l’estomac humain. La transmission est interhumaine.
L’infection a lieu dès l’enfance. Théoriquement, l’homme peut être contaminant par deux moyens : la voie orale ou par ses selles. La transmission de la bactérie se fait essentiellement par une transmission directe. C’est à dire que la contamination se fait par un contact direct avec la salive infectée par des régurgitations ou lors des vomissements.
La transmission par les selles, suite à un contact par l’intermédiaire des mains, de l’eau et d’aliments contaminés, est plus rare et se rencontre plutôt dans les pays en voie de développement où l’hygiène est déficiente.
Le mode de transmission implique la proximité, c’est pourquoi Helicobacter pylori se transmet le plus souvent au sein d’une même famille, en particulier dans le sens parent-enfant ou entre enfants qui sont plus sensibles.
Parmi les facteurs favorisant la transmission de l’infection, on retrouve la vie en collectivité, le partage des couverts, ou l’habitude de mastiquer les aliments donnés aux nourrissons.
Qui est touché et comment ça se manifeste ?
Le taux d’infection par helicobacter pylori n’est pas le même chez les adultes et les enfants. En France, le taux d’infection chez l’enfant est de 5 à 10% selon l’âge, mais elle est rare avant l’âge de 4 ans. 40% des adultes seraient atteints, ce chiffre augmente avec l’âge. Après 60 ans, un Français sur deux environs est infecté. 50% de la population mondiale est infectée par la bactérie Helicobacter pylori.
Mais la grande majorité des personnes atteintes ne présentent aucun symptôme.
Il existe différentes manières de diagnostiquer la présence de la bactérie.[1]
Les manifestations principales provoquées par la bactérie sont notamment une gastrite et/ou un ulcère. La bactérie peut entraîner une gastrite chronique qui persiste toute la vie si l’infection n’est pas traitée. Dans la grande majorité des cas, l’inflammation est silencieuse, ne provoquant aucune manifestation. Au niveau de l’estomac, Helicobacter pylori est responsable de 7 ulcères sur 10. Neuf ulcères duodénaux sur dix sont dus à Helicobacter pylori.
Migraines, maladie de Parkinson, pathologies cardiovasculaires ou certaines pathologies immunitaires ont aussi pu être reliées à l’infection à Helicobacter pylori sans que pour l’instant ces hypothèses ne soient confirmées.
Gare aux médicaments
Des précautions peuvent être à prendre avec certains médicaments. En effet, en cas d’infection par hélicobacter pylori, la prise de certains médicaments comme les anti-inflammatoires non stéroïdiens ou l’aspirine pourrait augmenter les risques d’ulcères ou de saignement.
Les effets les plus ravageurs sont causés paradoxalement par les inhibiteurs de la pompe à protons (IPP) que les médecins donnent systématiquement aux patients atteints de gastrites, de reflux gastro-œsophagien (RGO) ou de hernie hiatale. Ils en ignorent les effets délétères qui se pérennisent au fil des années. Les IPP perturbent la digestion des protéines et sont toxiques pour le foie, les reins, les cellules nerveuses (neuropathies, ataxie, dépression, perte de mémoire) et le pancréas (accumulation d’insuline non fonctionnelle).
Helicobacter pylori, responsable du cancer de l’estomac
Dès 1994, l’Agence Internationale de Recherche sur le Cancer a classé Helicobacter pylori comme carcinogène de classe I, c’est-à-dire entraînant un risque de cancer certain chez l’homme. A présent, on estime que la bactérie est responsable de 60 à 90 % des cas de cancers gastriques. Par ce biais, Helicobacter pylori pourrait faire plus de morts par an que les accidents de la route, car le cancer gastrique est particulièrement meurtrier.
Plusieurs années sont nécessaires pour parvenir à ce stade ultime, parfois même plus de 30 ans. Se débarrasser de l’infection évite cette évolution surtout si cela est fait précocement, avant l’apparition de lésions.
Comme il existe des prédispositions familiales au cancer gastrique il est vivement recommandé aux enfants, frères et sœurs de personnes ayant eu un cancer de l’estomac, de faire la recherche de l’infection à Helicobacter pylori et de la traiter si nécessaire.
Outre les prédispositions familiales, un certain nombre de facteurs favorisent l’évolution vers un cancer, en particulier :
- Le tabac,
- La surconsommation de sel, ainsi qu’une alimentation riche en saumures (viande ou poisson fumés en particulier), en viande rouge ;
- Certains facteurs environnementaux (exposition aux nitrates et nitrites, nanoparticules, additifs, métaux lourds omniprésents) ;
- Certaines souches plus virulentes de helicobacter pylori.
Les traitements classiques semblent efficaces mais…
Je ne vais pas revenir ici sur le traitement allopathique classique, qui consiste le plus souvent en une association d’un inhibiteur de la pompe à protons (IPP) à deux antibiotiques. Il permettrait de s’en débarrasser dans 70 % des cas. Pour les malades résistants, un second traitement, une quadrithérapie, plus puissant et plus long, ferait disparaître la bactérie dans 63 % des cas, soit au total, un taux d’éradication de 90 %. L’inflammation persiste pendant de longs mois puis la muqueuse redevient normale.
Malheureusement, les récidives sont fréquentes malgré les traitements. Et paradoxalement les inhibiteurs de la pompe à proton altèrent la paroi intestinale et ont un fort pouvoir neurotoxique.
C’est pourquoi je voudrais partager ici avec vous les traitements naturels efficaces. Il existe des approches préventives et des thérapeutiques utilisant la phyto-aromathérapie.
Mes conseils pour une approche préventive naturelle
- Résine de Pistachia Lentiscus : L’efficacité de la mastication de résine de Pistachia Lentiscus (Lentisque pistachier), arbre méditerranéen exploité surtout dans l’île grecque de Chio, a été vérifiée.
Des chercheurs ont constaté qu’une dose orale de 1 g de mastic par jour pendant une période de deux semaines entrainait un soulagement des symptômes dans 80 % des cas chez les patients avec un ulcère duodénal. Les ulcères ont été complètement remplacés par des cellules épithéliales saines.
Quand on parle de risque, on ne dit pas une chance !!!
parlez français …..
A Arbet.
N’importe quoi. L’helicobacter pylori et ses conséquences ne sont pas de nouvelles maladies… !
Je trouve au contraire les lettres du Dr Willem très complètes et s’adaptant aux différents moyens de se soigner. Il donne le choix à chacun de trouver SA méthode. Et rien n’empêche de les combiner avec un brin d’intelligence.
Merci mille fois Dr Willem pour vos conseils éclairés. Pour vous c’est un vrai sacerdoce, ce qui devient rare de nos jours où le moindre conseil est grassement moneyable. (pas sûre de l’orthographe, sorry…)
Puis-je vous suggérer des pathologies pour vos lettres ? Dans mon cas 1) je n’arrête pas de prendre du poids et impossible d’en perdre malgré un régime habituel de salades composées/oeufs/soja./légumineuses. (suis végétarienne depuis mon enfance ).
Résistance à la leptine. Comment faire ?
2) Jambes lourdes, gonflées, dures, et douloureuses dû à la chaleur. Malgré douches froides et pieds au mur, vigne rouge et marron d’inde.
Où j’habite (une île ), il y a pénurie de bons thérapeutes hélas. .. aussi vos lettres me sont très précieuses.
Continuez et félicitations.
Lucie
Bonjour,
Merci pour cet article sur l’helicobacter!
En vue de définir le meilleur traitement possible, peut-on en combiner plusieurs?
Exemple: HE + argile…je me demande comment le combiner efficacement pour que l’argile laisse le temps aux HE d’être efficaces avant de les emporter? Plusieurs heures entre chaques (HE le matin et argile le sour?)
Merci pour les compléments d’informations que vous pourrez m’apporter!
Ma femme suis le régime GAPS du Dr Natasha Campbell pour le syndrome entéropsychologique lié à la maladie de Lyme…ce traitement s’avère assez efficace (atténuation de certains symptomes, meilleures tolérances alimentaires…) et j’aimerais le combiner efficacement avec le traitement pour éliminer helicobacter…
Bonjour
J’aimerais juste connaitre les proportion pour l’argile dans l’eau et est ce que ont boit tout : l’eau et l’argile une foi dilué ou ne boire que l’eau une foi l’argile reposé .
Merci pour votre réponse
Bonjour Docteur
C’est vous qui m’avez fait découvrir les H E
Aujourd’hui je stop net toutes les gastros (2h)et les maladies nosocomiales (15jours) du moins chez les personnes qui veulent essayer avec H E de citron
Pourquoi alors que c’est si simple les gens préfèrent être malade
C’est vrai que des conseils de ce genre venant d’un boulanger ce n’est pas évident
En tout cas merci à vous je ne serais pas ce que je suis sans vous même pas grand père d’un petit Esteban
Vous savez pourquoi
Merci pour votre dernière lettre . L’action de la kaolinite(Notamment sur staphylococccus ) a retenu mon attention. Pourrait-on envisager une action sur une sinusite chronique rebelle aux traitements classiques et même à la chirurgie. (depuis 5 ans) blocages sinusiens./expectorations verdâtres et/ou spumeuses=>toux exténuante ! j’ai songé à une infection par aspergillus.
Bonjour Docteur,
C’est avec une grande attention que j’ai lu votre article très intéressant..En ce qui me concerne pensez vous que l’hélicobacter puisse être à l’origine d’une inflammation chronique du pharynx ?
J’ai développé ça à la suite d’un lourd traitement d’antalgiques pour une sciatique. Pour mon inflammation j’ai été soignée par des IPP pendant un an sans résultat.
Maintenant je me soigne le plus possible avec les huiles essentielles et des compléments naturels.
Mais pour mon inflammation du pharynx, quelle solution ??
Bonjour, docteur jean-pierre.
Je veux vous dire que tout vos lettres sont vraiment
Passionnante et agréable à lire.
Merci pour ce moment de bonheur !
Pino Favale
Bonjour,
Pourriez-vous préciser comment utiliser l’argile pour décontaminer l’organisme?
Merci!
Dns votre dernier paragraphe sur Hélicobacter , n’y a t’il pas une erreur?Ne doit on pas plutôt rechercher les antigènes bactériens dans les selles plutôt que les antigènes antibactèriens?