Le « tueur invisible » du rein

Cher(e) ami(e),

Nous avons tous deux reins, qui font chacun la taille d’un poing.

Ces reins permettent d’évacuer les déchets et d’assurer l’équilibre en eau et en minéraux du corps, notamment via l’urine.

L’insuffisance rénale chronique correspond à la réduction de la capacité du rein à assurer ce rôle vital pour le corps.

La plupart du temps elle est le résultat d’une maladie « silencieuse » : la maladie rénale chronique (MRC).

En effet, vous ne vous en rendrez pas compte sans le diagnostic du médecin.

Cette maladie touche plus de 10,000 nouvelles personnes par an en France uniquement, une augmentation constante depuis plusieurs décennies.

Cette augmentation s’explique par plusieurs phénomènes : le vieillissement de la population, l’augmentation de l’incidence des maladies auto-immunes et du diabète de type 2.

Il est indispensable de s’attaquer aux causes de cette maladie avant qu’elle ne progresse car la MRC met le patient à haut risque cardiovasculaire.

Comment savoir si je suis touché ?

Seul le bilan du médecin peut confirmer le diagnostic.  

Conformément à un consensus international, les MRC sont définies par l’existence depuis plus de 3 mois :

  • d’une insuffisance rénale définie par un débit de filtration glomérulaire (DFG) inférieur à 60 ml/min/1,73 m2 ;

  • et/ou d’une anomalie rénale morphologique ou histologique à condition qu’elle soit « cliniquement significative » ;

  • et/ou d’une anomalie dans la composition du sang ou de l’urine secondaire à uneatteinte rénale ;

  • et/ou la présence d’une atteinte rénale structurelle (protéinurie,maladie polykystique, …).

Le médecin fera ensuite doser l’urée et la créatine (une substance produite par les muscles).

Pour une même augmentation de l’urée, les diagnostics sont très divers allant du simple fait de ne pas boire assez, jusqu’à une insuffisance rénale avérée. Le dosage de la créatinine permet de faire la différence.

Le médecin établit ensuite le stade de la maladie :

Stade Description DFG (ml/min/1,73m²)
1 Maladie rénale chronique avec fonction rénale normale ˃90
2 Maladie rénale chronique avec insuffisance rénale 60-89
  légère  
3A Insuffisance rénale légère à modérée 45-59
3B Insuffisance rénale modérée à sévère 30-44
4 Insuffisance rénale sévère 15-29
5 Insuffisance rénale terminale ˂15

Sachez juste que certains indicateurs de risque sont identifiés, comme l’âge, l’hypertension, le diabète, l’obésité, l’albuminurie et le tabac.

Bien que l’âge soit un facteur de risque bien identifié de MRC, il est important de noter qu’il existe un déclin naturel de la fonction rénale à partir de 40 ans qui est indépendant de toute maladie rénale (environ 0.75 à 1 ml/min/an après 40-50 ans mais très variable).

5 règles alimentaires pour protéger vos reins

Voici quelques habitudes de nutrition à mettre en place dès aujourd’hui pour combattre la maladie rénale chronique :

  • Réduisez les aliments riches en sel et les apports en phosphate inutiles (conservateurs alimentaires retrouvés dans la liste des ingrédients avec les lettres E) ;

  • Réduisez les viandes rouges : si un régime pauvre en protéines freine la progression de la MRC, il expose les patients à un risque de malnutrition qui peut annuler les bénéfices. Tachez donc de garder un apport en protéines de 0.8-1 g/kg/jour, mais privilégiez les viandes blanches et le poisson aux viandes rouges ;

  • Augmentez l’apport en potassium et diminuez le sodium (le sel) ;

  • Buvez beaucoup ! 1-2 litres par jour, d’eau pure sans tomber dans l’excès ;

  • Evitez les sodas (riches en fructose et additifs).

Le régime DASH est un bon moyen de suivre ces règles (alcalins, faible absorption des phosphates, riche en potassium).

Aqua : privilégiez l’eau de source

Notre corps est composé d’environ 70 % d’eau. Les voies essentielles de l’évacuation de l’eau sont nos reins, nos poumons et notre peau.

L’eau que nous consommons au quotidien doit être pure et peu minéralisée.

En revanche, les eaux minérales, dont les vertus nous sont vantées à coups de budgets publicitaires considérables par les géants du secteur, contiennent bien des minéraux, mais peu ou pas assimilables, car ils sont inorganiques.

Or, les minéraux non assimilés par l’organisme ont tendance à s’accumuler, à encrasser notre organisme et à générer des problèmes rénaux.

Où trouver mon potassium ?

Le sodium et le potassium jouent un rôle majeur sur l’équilibre cellulaire. Ils agissent en couple indissociable. La membrane cellulaire dépense une énorme énergie pour conserver plus de sodium à l’extérieur et plus de potassium à l’intérieur de la cellule.

Pensez à augmenter l’apport en potassium en mangeant, par exemple :

  • Des haricots blanc cuits ;
  • De la pomme de terre avec la pelure cuite au four ;
  • Des palourdes en conserves ;
  • Des épinards bouillis ;
  • Des tomates en purée.

Le potassium est un minéral essentiel pour l’organisme, dont l’absorption procure des bénéfices de santé démontrés : diminution de la pression artérielle, diminution de la mortalité cardio-vasculaire, protection de la fonction rénale.

Le céleri : un draineur fantastique

L’huile essentielle de céleri est une des seules à posséder des molécules de phtalates.

Ces molécules figurent pour être les drainantes les plus efficaces de tout un tas de toxines, et sont donc très bénéfiques pour le rein mais pas seulement (le foie, les intestins et la peau aussi).

Dominique Baudoux, auteur de « Aromathérapie : 100 huiles essentielles », préconise le complexe suivant en cas d’insuffisance rénale :

  • HECT Céleri cultivé 2 ml ;

  • HECT Genévrier commun 2 ml ;

  • HECT Livèche officinale (racine) 1ml ;

  • HV Noyaux d’abricot 5 ml.

Prenez 6 gouttes sur un peu de mie de pain pour en faire une boulette à avaler 2 à 3 fois par jour au début des repas.

Mes remèdes « homéo » en cas d’insuffisance rénale

En contribuant à lutter contre l’insuffisance rénale, l’homéopathie est aussi très utile car il n’existe pas vraiment de médicaments allopathiques pour cette indication.

Voici une liste non exhaustive à piocher en fonction des symptômes :

  • MERCURIUS SOLUBILIS : un des meilleurs médicaments du rein. Indiqué dans toutes lesmaladies chroniques du rein. En 9 CH, 3 granules 1 fois par jour ;

  • PHOSPHORUS : maladie du rein avec perte de sang dans les urines évoluant rapidement versl’insuffisance rénale. Spécialement indiqué en cas de traitement par bévacizumab (Avastin®). 1 dose en 15 CH par semaine ou 3 granules 1 fois par jour en 9 CH ;

  • ARSENICUM ALBUM : indiqué dans l’insuffisance rénale chronique avec amaigrissement,frilosité et faiblesse. Présence d’albumine et tendance aux œdèmes généralisés. En 9 CH, 3 granules 1 fois par jour ou en 15 CH 1 dose par semaine ;

  • PHOSPHORUS : ce remède est indiqué dans les insuffisances rénales chroniquesavec tendances hémorragiques : hématuries micro ou macroscopiques, hémorragies rétiniennes du Mal de Bright, etc. Prescrire en 9 ou 15 CH, cinq granules chaque jour ou tous les deux jours suivant homéopathicité et acuité.

Mon dernier coup de cœur : le charbon végétal

Depuis les années 70, on redécouvre le pouvoir de cette puissante substance… Et notamment en cas d’insuffisance rénale !

Les deux étapes de la production du charbon activé (la carbonisation et l’activation) permet de capter les toxines du corps et de les drainer d’une façon stupéfiante.

De nombreuses études ont établi que le charbon activé absorbe les staphylocoques, les streptocoques, les méningocoques, les gonocoques, les colibacilles (Escherichia coli), et énormément d’autres agents pathogènes et toxines.

Le Dr Kopp a montré que 1 gramme de charbon peut capter : 9 mg de créatinine endogène, 8 mg d’acide urique et 35 mg d’urée.

Il est très facile à utiliser en complément alimentaire sous forme de poudre, à raison de 2 à 3 cuillères à soupe par jour

Le laboratoire SFB en possède un de bonne qualité : le « Carbo 2000 », mais vous en trouverez aujourd’hui chez la plupart des laboratoires.

Voilà, j’espère qu’avec tous ces conseils, vos reins vous remercieront !

Portez-vous bien !

Jean-Pierre Willem

46 commentaires pour “Le « tueur invisible » du rein

  1. Merci bien pour vos conseilles tres utiles qui m’aiderons proteger mon rein droit – l’autre est devenu plus petit et probablement ne travail plus!
    A. D

  2. Bonjour,
    Merci de cette information capitale sur le rein. Je souffre d’infections urinaires et/ou pyelonephrites courantes. Cela est du -me dit le spécialiste- à un syndrome pyelo-urétéral. Je crois que je vais prendre de l’homéopathie et du charbon végétal. Cela m’évitera à chaque fois les antibiotiques qui, la dernière fois, m’ont provoqué des myalgies épouvantables. Merci

  3. Bonjour;
    vous dites d’augmenter l’apport en potassium, or quand les reins filtres mal, le potassium s’accumule et n’arrive plus à être éliminé,c’est là le danger, faudrai faire l’inverse

  4. Bonjour Docteur,
    Je n’ose plus prendre de charbon, même en buvant beaucoup d’eau, ça me constipe. La dernière fois que j’en ai consommé, j’ai du prendre du chlorure de magnésium pour débloquer l’intestin. Merci de votre écoute.

  5. Vos conseils sont toujours précieux.
    Que pensez vous des aliments noirs comme radis sésame riz etc….pour les reins (médecine chinoise)

  6. Bonjour,
    J’aimerais savoir si on peut prendre su charbon a long terme ou plus tôt sur une courte durée. Merci pour votre réponse

  7. Intéressant mais par pitié, arrêtez de véhiculer ce mythe sur l’eau ! Ça a été démonté maintes fois, y compris plusieurs fois par exemple sur les sites lanutrition.fr et de Thierry Souccar. Des sites sérieux et indépendants.

    « L’eau que nous consommons au quotidien doit être pure et peu minéralisée. »

    C’est faux. Au contraire, c’est même un bon complément d’apport minéral à l’alimentation.

    Attention tout de fois à celle contenant trop de fluor.

    « contiennent bien des minéraux, mais peu ou pas assimilables, car ils sont inorganiques. »

    Faux. Certains sont moins assimilables que d’autres, c’est vrai, mais l’eau est un bon apport de minéraux quotidien et complémente l’alimentation.

    Par contre, ils sont mieux assimilés avec les eaux gazeuses que plates. De mémoire, à cause des bicarbonates, au lieu des chlorures de la plate.

    Ah et également, ne pas croire un autre mythe comme quoi boire beaucoup d’eau gazeuse serait nocif pour la tension car trop salée. C’est faux aussi ! L’eau gazeuse contient plus de sodium, c’est exact, Mais aussi beaucoup de bicarbonate, contrairement à l’eau plate qui en a peu mais qui a des chlorure. Et c’est justement le chlorure qui pose problème (comme dans le sel de table), et qui acidifie l’organisme. Avec les bicarbonates, pas de problème, au contraire c’est basifiant.

    « Or, les minéraux non assimilés par l’organisme ont tendance à s’accumuler, à encrasser notre organisme et à générer des problèmes rénaux. »

    Et on continue le mythe urbain que l’on trouve à droite à gauche sur l’eau pure que l’on devrait boire… C’est navrant.

  8. Bjr Dr Willem et cher confrère,
    Félicitations pour tout ce travail qui contribue à l’épanouissement de la santé de l’humanité. Nous avons le devoir de persévérer sur cette voie, contre vents & marées, car nos amis des produits artificiels sont à nos trousses. Mais, eux-mêmes sont pourtant au nombre de ceux qui peuvent trouver leur compte dans la Médecine Intégrale…

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