Chers amis,
Les religieux ne s’intéressent pas qu’à nos âmes : ils pansent aussi nos plaies, à l’aide de formules élaborées dans le secret des monastères.
On ne se fait pas prier pour y recourir…
« Ils seront vraiment moines lorsqu’ils vivront du travail de leurs mains… » : suivant la règle de saint Benoît, les religieux mettent la main à la pâte pour faire vivre leur communauté et entretenir les monastères.
Du miel aux sandales en passant par les cosmétiques, plus de 3500 produits sont ainsi référencés sur certains sites spécialisés dans la vente d’articles fabriqués par les moines.
Héritières de savoir-faire vieux de plusieurs siècles, les communautés religieuses sacrifient volontiers au marketing moderne pour promouvoir ce patrimoine unique.
Et ça marche !
Sur Internet, en boutique, ou même livrés à domicile dans des « box », élixirs, tisanes et liqueurs séduisent de plus en plus de consommateurs en quête d’authenticité.
Des élixirs comme l’Alexion, des baumes du pèlerin, des lotions à l’eau de mélisse, la Blandinine, des huiles essentielles, tisanes, confitures, miels et vins… dans la mouvance du bio et du commerce équitable, les produits monastiques sont à la mode.
Les moines et moniales se doivent aujourd’hui d’être de bons commerciaux, les bénéfices de la vente de leurs produits complétant ceux des appels aux dons et au sponsoring.
Ainsi, nombreuses sont les abbayes ou les monastères qui, chaque jour, tentent de s’adapter au monde et à la demande tout en conservant la mainmise sur leur savoir-faire et la production de leurs produits.
Le travail des moines, héritiers d’une longue tradition, inspire confiance : qualité, authenticité et spiritualité entourent la fabrication de leurs produits, souvent associés aux connaissances médicinales accumulées par les religieux depuis la chute de l’Empire romain et l’introduction d’un jardin des simples au sein des monastères.
Dans l’imaginaire collectif, les secrets de fabrication des remèdes se transmettent « de frère en frère », derrière les hauts murs des cloîtres, et leurs produits sont réservés au « bouche-à-oreille » des habitants alentour.
Les recettes secrètes des monastères
Alexiov pour retrouver sa vitalité
Dans les années 30, l’abbaye Notre-Dame d’Aigue-belle, située à Montjoyer dans la Drôme, entre Montélimar et Grignan, achète une distillerie en Ardèche afin de mettre à profit tout un savoir-faire acquis autour des plantes et de leurs vertus curatives.
C’est ainsi qu’est né l’Alexion, du nom du père Alexis, particulièrement friand de cette boisson !
L’Alexion un jus extrait de 52 plantes, fruits, épices et herbes aromatiques, à savoir le mélilot, la véronique et l’achillée millefeuille aux vertus tonifiantes ; l’angélique, la menthe poivrée et le chardon bénit aux propriétés digestives ; la fleur de sureau, excellent draineur ; le myrte, la cannelle et la sarriette, désinfectantes et antiseptiques ; le cynorhodon, le citron et la coriandre, riches en vitamines C. Cette boisson est garantie sans alcool ni conservateur.
Elle est produite en quantité limitée (60 000 bouteilles par an) au sein du monastère, à partir des plantes de la Drôme.
L’Alexiov est indiqué en cas de fatigue passagère et de digestion difficile.
On boit un demi-verre à jeun, 30 minutes avant le petit-déjeuner et le déjeuner, pendant 2 à 3 semaines.
La tisane de Maylis : pour détoxiquer foie et reins
En 1952, un vieillard rend visite au père Emmanuel de l’abbaye Notre-Dame de Maylis, dans les Landes, et lui révèle qu’il possède un trésor dans son enclos.
Mais ce n’est qu’en 1958, pour venir en aide à un ami souffrant de coliques néphrétiques, que le religieux se décide à préparer une décoction avec cette plante miraculeuse.
Deux heures après avoir avalé la fameuse tisane, la douleur a disparu.
Le père Emmanuel et les autres moines de l’abbaye décident alors de cultiver la plante Lepidium Latifolium, jusque-là à l’abandon et prisonnier des ronces.
Cette plante de la famille des Crucifères est cultivée est récoltée à la main courant juin.
Fleurs et feuilles sont ensuite passées au hachoir et étendues sur des claies avant d’être séchées dans des fours et tamisées.
Rebaptisée plante de Maylis par les moines qui l’exploitent, le Lepidium Latifolium tient ce nom du village landais dans lequel est implantée l’abbaye. Étymologiquement, « May » signifie mère et « Lys » renverrait à la fleur de lys, symbole de pureté.
Le nom de « mère de la pureté » convient tout à fait à cette plante détox aux vertus drainantes des systèmes digestif, biliaire, rénal et urinaire.
Posologie : 1 cuillerée à café de tisane dans 1 tasse remplie d’eau bouillante. Laissez infuser pendant 3 à 5 minutes. Les deux premiers jours, prenez 2 tasses par jour, puis passez à 4 (1 le matin à jeun, 1 à midi, 1 vers 19 h et 1 au coucher) durant 15 à 18 jours. Faites deux cures par an, au printemps et à l’automne. |
Cette tisane dépurative assure le bon fonctionnement hépatique et rénal, et a bien d’autres indications.
L’eau d’Émeraude contre les jambes lourdes
L’eau d’Émeraude fait merveille contre les petites lésions cutanées, l’acné légère, pour soulager les problèmes de jambes lourdes ou lutter contre les aphtes.
C’est un apothicaire qui, au XVIIème siècle aurait légué la formule secrète de cet alcool médicinal aux bénédictines de Notre-Daine-du-Calvaire, dans le Loiret.
Mme de Sévigné en vante les vertus dans sa correspondance avec sa fille. Blessée lors d’un accident de carrosse, elle écrit : « Je mets une eau d’émeraude si agréable sur ma jambe… elle console et perfectionne tout. »
Aujourd’hui, les religieuses qui se transmettent la recette de génération en génération, en fabriquent près de 7000 litres par an.
Elle est composée de miel dans lequel macèrent des plantes aromatiques (Sauge, Romarin, Menthe poivrée…).
Leur fermentation produit un hydromel qui est ensuite distillé pour obtenir un alcool à 50 %, riche en huiles essentielles aux vertus antiseptiques, cicatrisantes, toniques.
Pour désinfecter et faciliter la guérison des petites plaies (contusion, piqûre d’insecte, coupure) versez un peu de lotion sur une compresse et tamponnez la zone lésée plusieurs fois par jour.
En friction pour délasser ses jambes, ou en bain de bouche, diluée dans un peu d’eau tiède, pour une bonne hygiène buccale.
L’effet « Grande-Chartreuse » pour une bonne digestion
En 1605, le maréchal d’Estrées remet aux moines de la Chartreuse de Vauvert, à Paris, un manuscrit contenant la formule d’un élixir de longue vie dont nul ne connaît l’origine.
Il faut cependant attendre 1737 pour que le frère Jérôme Maubec, apothicaire du monastère de la Grande-Chartreuse, dans l’Isère, décide d’en faire l’analyse et parvienne à fixer définitivement la formule de ce qui est devenu la célèbre liqueur.
Afin de maintenir sa composition secrète, sa recette n’est transmise qu’à deux moines à la fois.
La chartreuse contient de l’alcool de raisin distillé pour produire un élixir alcoolisé à 69 % après macération de quelque 130 plantes.
Évidemment à consommer avec modération !
Garanti sans additif ni colorant.
Cet élixir est apprécié pour ses vertus digestives, notamment après un repas trop copieux, ou en cas de fatigue.
On l’utilise pur, à raison de quelques gouttes sur un morceau de sucre en cas de coup de pompe, ou en infusion après le repas.
Le baume du pèlerin
Pour soulager les pieds meurtris des pèlerins passant par l’abbaye de Ganagobie, située sur la route de Compostelle, le père Guillot a mis au point une pommade destinée à soulager les blessures des marcheurs.
Ce baume contient des huiles essentielles : l’eucalyptus (pour son action antiseptique), le camphre (analgésique) ; la menthe (antinévralgique), le clou de girofle (anti-infectieuse) et la sauge officinale (pour son action anti-sudorale).
Cet onguent est efficace sur les crevasses et callosités, il détend et rafraîchit les pieds échauffés.
L’élixir du Vatican
Dans cette litanie de produits naturels, pas tout à fait consacrés, il manquait cette préparation « miraculeuse » du fait qu’elle porte le nom du Saint Siège.
Malin celui qui a déposé le nom !
Sur le catalogue on découvre que cet élixir régénère en profondeur nos 12 organes vitaux.
C’est la panacée totale !
Je vous livre l’explication scientifique de la directrice du laboratoire : les polyphénols D.P.A. contenu dans l’élixir du Vatican, serait la plus puissante des molécules antivieillissement jamais identifiée !
Elle pourrait éliminer quasi instantanément les radicaux libres présents au sein des cellules de l’organisme.
Il serait intéressant de savoir si le pape François a reçu des dividendes ou des royalties.
C’est la moindre des contributions sinon, c’est un péché relevant de l’escroquerie !
Alors il vous reste à les tester vous-mêmes.
Le placebo est aussi un bon remède efficace.
Il arrive que notre cerveau vagabonde…
Avec tout ça, les moines devraient être centenaires… et moi ?
Peut-être devrais-je essayer… si je rajeunis, je n’aurai qu’à m’excuser auprès du découvreur !
Personnellement, il m’arrive de consommer la grande Chartreuse après un repas assez chargé. C’est une merveille.
En guise d’après rasage je m’applique de l’eau d’Émeraude.
Je m’attarde sur la tisane de Maylis qui, si elle détoxique le foie et les reins, le lepidium latifolium qui est une variété de cresson sauvage, a d’autres vertus. Il dissout les petits calculs du foie, des reins et les otolithes (les concrétions de l’oreille interne) qui seraient à l’origine des acouphènes.
Par ailleurs, et cette information n’est pas révélée, cette plante aurait une action anti-tumorale. C’est ainsi qu’elle figure dans la formule de l’Asiarum (du Labo Phyt-Inov), un remède anti-tumoral.
J’allais oublier la « jouvence de l’Abbé Soury », composé d’Hamamélis et de vigne rouge pour restaurer le système veino-lymphatique.
Portez-vous bien !
Jean-Pierre Willem
Super interessant cet article, mais où trouver ces produits. En pharmacie, en boutique bio. Merci de bien vouloir me renseigner. Je lis toujours très attentivement vos articles. Merci à vous.
Bonsoir,
Ou peut on trouver l’élixir du Vatican SvP ? Sur internet il y a des mises en garde contre des fournisseurs…
Merci beaucoup
Bien cordialement,