L’extraordinaire hôpital du Dr Schweitzer (2ème partie)

Chers amis,

Il y a quelques semaines, vous lisiez ma rencontre avec le célèbre Dr Schweitzer et mon arrivée dans son formidable hôpital de Lambaréné, au cœur de la brousse du Gabon.

Aujourd’hui, l’aventure continue…

Un ballet de femmes

Le « Grand Docteur Blanc » s’infiltre dans la foule pour me présenter ses assistants : le jeune docteur Munz Walter, un Suisse athlétique qui prendra sa suite, l’infirmière Aline, au visage sérieux et pâle, et Binky Cullum, une très jeune soi­gnante, belle Américaine et fille d’une célè­bre actrice.

L’état-major du maitre des lieux se résume au trio Emma Hausknecht, Mathilde Kottman et Ali Silver qui constituent l’équipe des « Dames Blanches ».

Quant à leur uniforme, toutes ces femmes de l’ombre se ressemblent, identiques à des nonnes, brunes ou blondes, la mèche ou le chignon caché sous le casque colonial blanc.

Chacune à leur manière, elles excellent dans l’accueil des grands person­nages de ce monde venus rencontrer l’homme illustre.

Elles sont avant tout là pour le soutenir dans son œuvre.

Des femmes célèbres sont venues papillonner autour du maître : des aristocra­tes, des femmes du monde, des vedettes hollywoodiennes, des mystiques, la reine Élisabeth de Belgique.

S’il a accepté de bonne grâce ce va-et-vient de per­sonnes illustres, souvent parce qu’elles étaient des représentantes du beau sexe, il est plus enclin à accueillir les anonymes, les gens plus modestes.

S’il rejette facilement les journalistes, qui l’ennuient, il a besoin des femmes, de toutes les femmes.

L’admiration qu’il a pour elles agit sur lui comme un élixir bienfaisant.

Sans cette fantaisie féminine, il n’aurait pas eu le même enthousiasme à sa tâche.

Richissimes ou paumées, elles ont séjourné, sont venues et reparties, magnétisées par l’aura de Schweitzer.

Le travail de la lingerie : un spectacle pour l’observateur.

Tôt le matin, avant même le petit déjeuner, la lingère, Margrit Stark-Berhnard, rassemble le linge de deux ou trois maisons et les boys trans­portent les paquets devant la lingerie.

On divise le linge en petits tas que les lavandières viennent chercher.

La plupart de ces femmes sont des malades guéries ou des accompagnantes.

Elles portent les paquets sur la tête et, lentement, tout en bavardant et en riant, elles descendent au fleuve.

Là, elles plongent le linge, elles frottent, savonnent, battent, rincent, toujours en chantant et en riant.

Elles remontent ensuite, leur lourd paquet sur la tête, et vont suspendre le beau linge blanc au soleil.

Pendant ce temps, l’équipe des repasseuses, à l’ombre des manguiers, est alignée devant de longues tables couvertes de molleton.

Avec de lourds fers à repasser chauffés au charbon de bois, ces femmes défroissent, lissent, aplatissent, plient consciencieusement, impeccablement, sans roussir le linge ni faire de trous.

Parfois, une mangue trop mûre tombe de l’arbre au milieu des repas­seuses et éclate sur une blouse fraîchement repassée.

Ce sont alors des cris, des piaillements, des cascades de rires.

Moins drôle est la chute d’un petit serpent vert qui sème la panique et suscite des commentaires pour toute la soirée.

Le recours aux médecines naturelles

A Lambaréné, on se lève aux aurores.

Pas de réveille-matin, juste la bruyante conversation d’oiseaux invisi­bles et le coassement des grenouilles.

Les journées sont longues et pleines d’imprévus.

Ce matin, je rejoins le bloc opératoire où une femme lutte pour mettre au monde son bébé qui reste coincé au niveau du bassin.

La césarienne est inévitable.

Quand la pratique est au point, tout se passe dans de bonnes conditions.

Grâce à Dieu, cette fois-ci encore, je la quitte rassurée, ôtant mon calot et ma blouse bleus pour rejoindre la consultation.

Inlassablement, l’équipe médicale se bat contre les innombrables pathologies qui déciment la population.

Aujourd’hui, je me sens en pleine forme et enthousiaste à l’idée de soulager moi aussi les souffrances de mes sembla­bles.

Parmi les fléaux qui sévissent en Afrique, la dysente­rie amibienne fait partie des plus communs.

Les amibes s’établissent dans le gros intestin et provoquent des lésions de la paroi intestinale.

Les douleurs qui en résultent sont atroces.

Sans cesse, jour et nuit, le malade éprouve le besoin de vider ses tripes, mais il n’évacue, pour finir, que du sang et des glaires.

Schweitzer m’apprend qu’autrefois les gens du pays utilisaient la racine d’ipéca pulvérisée qui ne pouvait être administrée en doses suffisamment actives dans la mesure où l’ingestion de cette poudre provoquait des vomissements répétés.

Aujourd’hui, on se sert du prin­cipe actif tiré de l’ipéca : l’émétine.

Injectée sous la peau plusieurs jours de suite en solution à 1 %, à la dose de huit centimètres cubes par jour, elle produit aussitôt une amé­lioration et même une guérison durable.

Toutefois, l’émé­tine altère les fibres cardiaques ; dix ou vingt ans après avoir été administrée, elle génère souvent un infarctus du myocarde, c’est un remède iatrogène !

Lors d’un week-end à Libreville, je vais rendre visite à un botaniste qui m’initie aux plantes médicinales.

Pour les amibes, il me recommande Euphorbia hirta, une petite herbe qui pousse sur le bas-côté des routes et des pistes.

Pour faire disparaître une amibiase ou une dysenterie, il suffit de boire trois jours de suite une décoction de 100 grammes de plante.

De même, cette préparation fait disparaître les crises d’asthme par dilatation des bronches.

C’est ma contribution pour l’œuvre de mon « patron » qui m’en sera reconnaissant.

Et ces « simples » ne manquent pas : le Mucuna pruriens dont les graines recèlent la L. Dopa, appelée la dopamine, si utile dans le Parkinson, le physostigma vénenosum (la fève de Calabar) recèle de la physostigmine qui empêche la destruction de l’acétylcholine et redonne ainsi la mémoire dans la maladie d’Alzheimer.

La liane momordica charantia, a une activité hypoglycémiante.

Les graines broyées de Moringa oleifera désinfectent l’eau boueuse de l’Ogone ou d’une rivière insalubre en une heure !

En parcourant la colonne des patients, je remarque deux personnes qui se tiennent légèrement à distance : elles sont atteintes d’ulcères phagédéniques.

Ces ulcères torpides sont terribles, ils rongent les tissus et les os et dégagent une puan­teur telle que personne ne peut supporter le voisinage de ces malades.

Habituellement, on réserve à ces pauvres hères une hutte à l’écart où ils maigrissent et meurent dans de gran­des souffrances.

Cette dermatite est causée par des fuso-spirilles, contre lesquels aucun antibiotique n’est actif.

La désinfection et les pansements n’ont aucun résultat.

On est obligé d’endormir le malade et de cureter très soigneusement l’ulcère jusqu’aux tissus sains.

Ensuite, on doit s’assurer quotidiennement que l’infection est éradiquée.

Si tel n’est pas le cas, il faut aussitôt refaire le curetage.

Des semaines, parfois des mois, sont nécessai­res à l’amélioration de cet ulcère.

Au Rwanda (1965-66), je parviendrai à les guérir avec l’application cutanée d’huile essentielle d’Eucalyptus.

Je n’échappe pas à la prise en charge des fièvres palu­déennes qu’ils appellent ici la « malaria des tropiques ».

Les enfants sont les premières victimes de ce fléau.

La rate enfle sous l’effet de l’afflux des globules altérés, elle devient douloureuse, fait saillie dans l’abdomen au-dessous des côtes gauches.

L’enfant allongé sur la table d’auscultation couvre instinctivement la région de la rate avec ses mains, redoutant que je ne touche par mégarde la « pierre » douloureuse.

Celui qui est atteint de paludisme est fatigué, abattu et souffre de maux de tête.

La malaria persistante est toujours accompagnée d’anémie due à la destruction des globules rouges.

Les remèdes employés sont la nivaquine et la sempiternelle quinine.

Plus tard, je leur ferai envoyer des graines d’Artemisia annua (l’Armoise annuelle), le remède par excellence du paludisme, que j’ai récupéré lors de mon voyage en Chine.

La chirurgie

On opère trois jours par semaine, de 8 heures du matin à 18 heures.

Malgré les conditions précaires, on note peu d’infections postopératoires.

Lorsqu’un nouveau médecin, surtout s’il est encore inexpérimenté, rejoint l’hôpital de Lambaréné, il doit laisser en Europe ses états d’âme et ses préjugés.

Il ne doit pas compter non plus sur une période « d’adaptation ».

Dès qu’il a posé le pied sur le débarcadère, on lui met le pied à l’étrier, et s’il est chirurgien, il peut avoir à pratiquer sa première opération le lendemain matin, sous l’œil inquisiteur du patron qui veut le tester.

Il y a déjà un certain temps que Schweitzer n’opère plus lui-même, mais il est toujours là, vigilant, prêt à intervenir, à donner des indica­tions, fort de son expérience.

Les infirmiers du bloc opératoire qu’il a formés sont souvent illettrés mais très efficaces.

C’est ainsi que le vieil infirmier Pierre n’hésite pas à donner son avis au chirurgien néophyte ; il a presque toujours raison.

Les jeunes infirmières européennes changent souvent à la salle d’opération, mais la vieille garde des aides-infirmiers africains est toujours là : Samuel, Pierre, Michel et Étienne.

Ces garçons sont très précieux, non seulement parce qu’ils sont très habiles dans la petite chirurgie, mais aussi parce qu’ils parlent plusieurs dialectes et permettent de garder le contact avec n’importe quel opéré, quelle que soit son ethnie.

Je pose ma candidature au « grand docteur » pour assurer les tours de garde.

– Mais dis-moi Jean-Pierre ! Tu es chirurgien ?

– Non, évidemment pas ! Mais j’ai reçu une formation, j’ai commencé par faire aide opératoire à 13 ans chez l’ami chirurgien de mon père. J’ai continué à opérer lors de mes missions humanitaires. Après avoir assisté à des milliers d’opérations, j’étais apte à opérer les appendicites, les césariennes, les accidentés de la route, les amputations, les hernies étranglées et autres petites chirurgies.

– Tu me surprends ! Mais on va pouvoir vérifier tes talents… tu as du pain sur la planche !

C’est ainsi que je suis retenu pour assurer les gardes en alternance avec les autres chirurgiens.

Je n’aurai pas longtemps à attendre pour me confronter à des situations que l’on ne trouve pas en Europe.

Il arrive que nous parviennent trop tardivement des gens avec des hernies étranglées.

Ils nous restent à tenter des opérations délicates, enlever la partie malade de l’intestin et recoudre le reste.

À la suite des opérations, une diète sévère est prescrite, mais il est parfois bien difficile d’obtenir que le malade ne mange ni ne boive.

Autre cas particulier, celui d’un chasseur noir grave­ment blessé par un énorme gorille.

Il l’avait atteint d’un coup de fusil, puis, faute de cartouche, il avait renoncé à le poursuivre.

Le gorille qui l’avait suivi, a bondi sur lui, le projetant en l’air comme un oreiller, en lui labourant tout son corps de profondes griffures.

Trois mois après, le chasseur quitte l’hôpital avec une main estropiée ; peut-on parler de chance ?

Les cas de morsures de serpent sont fréquents.

Comme il est difficile de savoir de quel serpent venimeux il s’agit, on fait toujours une injection de sérum de l’Institut Pasteur.

Là aussi, je leur ai conseillé d’ajouter du charbon suractivé qui piège toutes les toxines.

Le paradis terrestre

Il est dix heures, j’ai rendez-vous avec Albert Schweit­zer.

A bord d’une vieille Jeep, nous traversons d’un trait les villages alignés le long de la piste.

Les enfants agitent les bras en criant : « Nganga ! Nganga ! (Docteur ! Docteur ! ) ».

Nous sommes en route vers Adolinanongo, à trois kilomètres en amont du fleuve.

Là, se situe un terrain inattendu d’une vingtaine d’hectares qu’il a choisi pour en faire un jardin démesuré.

Aussi bon jardinier que charpentier, Schweit­zer a imaginé sa colline d’Adolinanongo comme un Eden où prospèrent des centaines d’arbres fruitiers.

Bananiers, pamplemoussiers, caramboliers, corossoliers, et délicieux mangoustans constituent ce verger digne du paradis.

Entre les goyaviers qui ploient lourdement sous le poids des fruits pâles, les papayers rectilignes aux melons coiffés de feuilles en ombrelle, les immenses arbres à pain et les avoca­tiers, une poignée de manœuvres débrous­saillent les fourrés à la machette.

Avec le compost et le fumier des animaux, ces apprentis jardiniers s’ingénient à fertiliser le potager constitué de salades, de tomates, de taros et de cinq espè­ces de choux.

Ils prennent aussi soin des plantations d’orangers, de citronniers et de pamplemoussiers, aux­quels Schweitzer tient par-dessus tout.

La cueillette de ce monceau de fruits et légumes est destiné à nourrir la com­munauté de Lambaréné qui vit presque en autarcie.

Schweitzer, admiratif devant son Eden du bout du monde, surenchérit : « Pour résister à ce climat, il faut beaucoup de vita­mine C !»

Il connait mon intérêt grandissant pour les plantes médi­cinales et connaît aussi mon sentiment sur la thérapie occidentale qui repose sur la chimie :

« Tu avais raison l’autre jour, les thérapies chimiques ne sont pas la panacée. On finira bien par redécouvrir les bienfaits de nos bonnes vieilles plantes. Le Tabernanthe iboga, par exemple ! En thérapeutique, les écorces de ce petit arbuste des sous-bois produisent des effets stimulants ou hallucinogènes selon la dose ingérée. Tous les Gabonais en consomment régu­lièrement, ce qui leur confère force, endurance et joie de vivre. Même les animaux en absorbent. Si tu croises un jour des pachydermes qui titubent, c’est qu’ils ont mâchonné un peu trop cette drogue. L’absorption des râpures de cette racine en grande quan­tité induit une sorte d’ébriété, d’hébétude, de torpeur. L’explication réside dans l’interférence que les alcaloïdes (ibogaïne) provoquent sur les récepteurs de la cocaïne et de l’héroïne dont ils ont pris la place. »

En donnant des doses élevées de 500 mg à 1 gramme de râpures, on provoque chez l’héroïnomane ou le cocaïno­mane un stade d’excitation puis d’hallucination, un som­meil profond de quelques heures s’ensuit.

Au réveil, le sujet ne ressent plus le besoin de drogues.

Une telle thérapie naturelle, prescrite dans un milieu hospitalier, pourrait endiguer cette calamité qui cause des ravages dans la société.

Un tradipraticien gabonais « Tatayo » de son nom d’initié, a essayé de l’introduire en France. On l’a vite réexpédié à Libreville !

Le culte du dimanche en forêt vierge

Schweitzer est pasteur protestant et théologien.

Sachant que j’ai été élevé par des pères catholiques et que je partage son affinité pour la théologie, il me prend comme interlocuteur pri­vilégié pour aborder les questions religieuses et notamment celles qu’on se pose en fin de vie.

Le dimanche est le jour du repos et du culte.

Schweitzer tient à ce qu’il y ait un prêche œcuménique.

L’office commence à neuf heures. Toute la communauté, Noirs et Blancs réunis, rejoint l’allée centrale qui s’épare les deux ran­gées de bâtiments hospitaliers.

Différentes ethnies sont réunies, ce qui implique plusieurs traductions qui allongent la cérémonie.

A 8 heures trente, un infirmier passe dans toutes les baraques en agitant une sonnette pour convoquer chacun à la « prière ».

Lentement le rassemblement s’opère et chacun s’installe à l’ombre des grands avant-toits.

Il faut bien une demi-heure pour que l’auditoire soit au complet. Pendant ce temps, Schweitzer joue sur le petit harmonium transporté en plein air.

Quand le dispositif scénique est enfin en place, il prend la parole flanqué de deux traducteurs, qui essaient de transposer son sermon phrase après phrase.

Que les auditeurs soient aussi recueillis et silencieux que les fidèles dans les égli­ses européennes, cela on ne peut l’observer à Lambaréné !

Quand sur l’allée centrale où la foule est réunie, les mères de famille ont l’habitude de faire leur feu, on les laisse, pendant le culte, préparer leur repas.

D’autres lavent et peignent leurs enfants. Des hommes raccommodent leurs filets suspendus sous les avant-toits. Des moutons et des chèvres traversent l’assemblée en se cornant et en bêlant.

Les oiseaux tisserands, nicheurs dans les arbres voisins, font un vacarme assourdissant, tandis que les deux singes, qu’on laisse en liberté le dimanche, déploient leurs mille acrobaties sur les palmiers voisins, puis sur les toits de tôle.

Bien qu’il soit un peu mouvementé, ce culte reste solen­nel.

Un samedi soir, à mon grand étonnement, sachant que je suis catholique, il me charge d’assurer le sermon : « Demain matin, tu prends ma place, toi qui aurais pu devenir missionnaire, c’est le moment d’exercer ton sacerdoce ! »

En me gratifiant d’une sollicitation malicieuse, il ne me laisse guère le choix.

Le lendemain matin, à 9 heures pile, juché sur une plate-forme, flanqué de mes traducteurs, je me lance dans le défi pro­posé.

Dans la foule, je dévisage mes confrères, les trois « Dames blanches » et les touristes, le sourire aux lèvres.

Que se cache-t-il derrière cette marque de sympathie !

Pensant que je suis prêtre, deux jeunes femmes américaines me demandent de les confesser !

Alors que les fidèles se dispersent après deux heures de station debout, le maitre des lieux me livre ses commentaires sur un ton fraternel :

« Tu sais ! Jean-Pierre ! Tu as trop évoqué la Vierge Marie. Pour les protestants, la mère de Jésus n’a pas un rôle aussi important que chez vous, les catholiques. »

Cela n’empêchera pas les Marseillais -qu’ils soient protestants, musulmans, juifs ou athées d’invoquer la « Bonne Mère » pour protéger leur ville ou faire gagner l’O.M !

Dans une prochaine lettre, nous retournerons à Lambaréné pour la suite de mon récit.

Portez-vous bien,

Jean-Pierre Willem

16 commentaires pour “L’extraordinaire hôpital du Dr Schweitzer (2ème partie)

  1. Merci Docteur pour ces récits sur l’hôpital de Lambarene, hôpital que nous avions connu , mon mari et moi et nos 2 ainés alors âgés de 2 et 3 ans , nous habitions alors le Gabon( de 1977 à 1991 ) . Vos souvenirs ont ravivé certains des nôtres… nous attendons la suite avec impatience.
    Cordialement

  2. Récit passionnant et dépaysant qui nous emmène dans un autre monde, rude mais tellement proche de la nature et de la vie. L’espoir qui les anime n’existe plus chez nous.

  3. Sa fais très longtemps que je ne recevais plus vos lettre, et ne n’étais pas désabonné.
    merci pour les prochaines lettres

  4. Vos témoignages sont très intéressants et admirablement racontés ! A Libreville j’ai eu une crise de paludisme, le docteur m’a guérie mais ensuite pendant des années il ressurgissait épisodiquement. C’est seulement plusieurs années après qu’un autre cataclysme l’a fait disparaitre : le mal des montagnes dans les Andes (mon mari était fonctionnaire des Affaires Etrangères). J’accepte volontiers l’offre de votre livre de médecines naturelles, c’est un cadeau d’autant plus précieux s’il partage vos recettes, sans avoir à plonger dans ce monde un peu effrayant des coutumes africaines. Je suis également catholique, à la messe de Libreville les chants étaient bien jazzy et les femmes allaitaient leurs enfants.

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