Mon confrère Che Guevara (Suite et fin)

Rappel de l’épisode précédent : Jean-Pierre Willem a fait la connaissance en Afrique d’un confrère pas ordinaire. Le médecin et révolutionnaire Che Guevara ! Leur discussion se poursuit.

Chère lectrice, cher lecteur,

Aujourd’hui le rendez-vous est très particulier. Ernesto Guevara de la Serna, alias le Che, fête ses 38 ans.

Il n’est pas question de ne pas fêter cet événement !

Direction le tripot, où j’explique aux « filles » mon intention de fêter un anniversaire.

La mère maquerelle acquiesce.

Cela suppose un ensemble d’exigences : nous réserver la salle, acheter une bouteille de whisky, disposer d’un tourne-disque et d’un disque avec les chansons de l’Amérique latine.

Le lendemain je me pointe vers 17 heures.

Sur une table, j’avise une bouteille de chivas, un tourne-disque et le disque.

Vers 20 heures le Che surgit, l’air essoufflé ; il s’excuse pour son retard.

Il me donne l’accolade tandis que la musique retentit, avec la bamba qu’il m’avait fredonné lors d’une soirée.

Pétrifié, il me fixe et je vois surgir des perles dans ses yeux.

Les filles se mettent à danser.

Il les accompagne dans un déhanchement effréné.

Le chivas achève de nous désinhiber.

On est dans un état second. Il chante à gorge déployée.

Toutes les chansons brésiliennes défilent…

Ernesto déborde de sérotonine.

– Viens mon frère, viens que je te serre dans mes bras ; j’ai déjà vécu des moments de bonheur mais aujourd’hui j’ai failli mourir d’émotion. Vraiment tu es génial ! C’est mon plus bel anniversaire !

Jean-Pierre !… Je te propose une belle aventure. Je pars bientôt en Bolivie. Tu ne seras pas dépaysé, tu connais les contextes de la guerre. Si on s’en sort, on pourra aller faire un tour au Vietnam et au Guatemala…

Les verres s’enchaînent. Le Che est totalement libéré, le niveau de la bouteille du Whisky baisse, il se confie et enchaine des conversations dignes d’un jeune troufion. Il a un faible pour le thème du sexe et aime évoquer ses conquêtes féminines ; le sujet revient comme un leitmotiv. Mais son vrai secret est ailleurs…

– Tu sais…j’aurais voulu devenir un biologiste célèbre, comme Pasteur ou Claude Bernard. J’ai été assistant du Dr Salvador Pisani, un allergologue mondialement connu, j’ai aussi fait l’expérience du travail de laboratoire. Et à la fin je me retrouve débarquant à Cuba pour y lancer la révolution. Tu vois, comment le parcours d’un homme est bizarre. Notre destin est-il tracé dès la naissance ?

– Autrement dit, tu recherchais la célébrité peu importe les moyens employés. Par ailleurs, je te signale que Pasteur était un beau tricheur ; c’est Béchamp qu’il faut honorer et qui n’est mentionné nulle part. Avant de se quitter, j’aimerais t’offrir un petit cadeau pour ton anniversaire et te parler d’une plante magnifique, qui pourrait sauver des millions de gens : un arbuste des sous-bois, l’Iboga. Il est répandu au Gabon, au sud-Cameroun, au Congo-Brazzaville et à Madagascar. Les écorces de racines produisent des effets stimulants dans les asthénies physiques. Mais en grosse quantité, la racine d’Iboga est un hallucinogène dont l’emploi est réservé aux cérémonies d’initiation chez diverses sociétés, le Bwiti chez les hommes, l’Ombuiri chez les femmes.

L’absorption des râpures d’écorce de la racine détermine une sorte d’ébriété, d’hébétude, de torpeur puis on voit apparaître les manifestations hallucinatoires. Les cérémonies initiatiques éprouvantes, entrecoupées de périodes de somnolence et d’excitation, durent plusieurs jours.

Depuis quelques années on s’intéresse à l’action antidrogue de la racine. Aux doses élevées de 500 mg à un gramme, on constate chez l’héroïnomane et le cocaïnomane un stade d’excitation puis d’hallucination et un sommeil profond de quelques heures et miracle ! au réveil le sujet ne ressent plus le besoin d’héroïne ou de cocaïne. Que n’offre pas la Nature, pour les pécheurs !

– Je retiens ce nom, répond le Che ! Cette plante ferait l’affaire de millions de drogués, j’en connais pas mal…

Pour une de nos dernières rencontres, Ernesto me donne rendez-vous le long du lac Tanganyika.

Les Congolais lui ont construit une hutte en torchis sur une rive du Kibamba, au pied d’une montagne-falaise qui domine le lac.

Il l’escalade en quelques enjambées pour parvenir au sommet, à quelque douze cents mètres de sa planque.

Quant au camp de base, il est établi à six cents mètres d’altitude sur un mont dominant la brousse, véritable forteresse inexpugnable.

J’en ai profité pour soigner quelques malades sous le regard médusé de mon confrère.

On s’est pris en photo.

Il tient un gros bébé noir, la pipe de côté.

Il aimait faire voltiger les enfants dans ses bras pour les apprivoiser.

Pourvoyeur en plantes médicinales

Par ailleurs, il continue de me harceler pour que je lui parle de plantes qu’il pourrait exploiter, de retour dans sa ferme à Cuba ; Je lui désigne une plante nommée Euphorbia hirta, une petite ombellifère très efficace contre les amibiases.

Prise en décoction, elle anéantit les parasites qui foisonnent en zone tropicale.

Cette plante l’a d’autant plus interpellé qu’elle a un effet positif sur l’asthme.

Il a aussi été intéressé par les feuilles de coca pour donner la gniaque à ses guerriers.

Par ailleurs, le Che a reconnu le Chrysanthellum africanum qui lui a rappelé le Chrysanthellum americanum de Cuba qui dissout les calculs rénaux et soigne les hépatites.

Je n’ai pas manqué de lui parler du Pausinystalia yohimbe que l’on trouve au Gabon et au Congo, où les noms vernaculaires signifient « nuit blanche » du fait que les écorces de l’arbre ont une réputation tonique et surtout aphrodisiaque.

Tu es un véritable botaniste et sexologue, je pourrais te recommander dans une université cubaine pour obtenir une chaire prestigieuse…Tu n’aurais pas une toute dernière plante pour la route ?

Bien sûr, j’en ai toujours une en réserve !

L’arbre dont je vais lui parler a toujours frappé l’imagination pour sa forme grotesque et sa grosseur, c’est le baobab appelé Adansonia digitata pour les botanistes.

Il est considéré comme arbre sacré.

En dehors de ses usages alimentaires, elle est : antidiarrhéique, antirachitique, anti-inflammatoire, etc.

C’est un arbre qui peut atteindre 25 mètres de hauteur avec- un tronc énorme pouvant mesurer 8 mètres de diamètre.

Les feuilles blanches pendent à l’extrémité d’un pédoncule et donnent des fruits ovoïdes appelés “pain de singe” contenant des graines noires noyées dans une pulpe farineuse blanche.

C’est un aliment précieux pour des gens démunis.

Les feuilles contiennent le pourcentage le plus élevé de calcium et un abondant mucilage qui gonfle dans l’eau et permet une meilleure digestion.

En cas de diarrhée, on mélange la pulpe du fruit séchée après avoir enlevé les graines, dans l’eau ou du lait.

Le confrère est émerveillé.

Déjà il imagine planter des baobabs dans son centre d’expérimentation agro-botanique industriel !

Mais ce qui me chagrine, c’est de le voir s’embarquer dans une aventure incertaine et mal préparée.

Je n’arrive toujours pas à comprendre sa décision d’aller en Bolivie avec une poignée de combattants.

Le séjour africain du Che s’étirera jusqu’en mars 1966.

De notre ultime rencontre, je conserve le souvenir d’un Che plaçant dans son sac les graines que je lui donnais, en me précisant qu’elles seront moulues par le petit moulin qu’il venait d’acheter.

Son accolade, l’abrazo disent les Argentins, sera plus intense que les autres fois ; j’ai compris là que je ne le verrai plus.

Je lui ai dit au revoir alors qu’il s’agissait d’un adieu.

Il rentre directement à la Havane où il prépare sa nouvelle expédition.

On sait combien le pouvoir américain est déterminé depuis le début des sixties à éliminer la trilogie de la Révolution cubaine, les frères Castro, Fidel et Raul, et le Che, dans le double but d’éra­diquer le communisme qui le provoque à sa porte et ainsi récupérer l’île pour y relancer le commerce.

Au départ, il dispose d’un groupe de cinquante-trois révolutionnaires, dont plusieurs ne sont ni préparés ni sûrs, à la place des deux-cent-cinquante hommes fin prêts et triés sur le volet.

A l’arrivée, ils seront finalement vingt-sept guérilleros, pour combattre des milliers de soldats boliviens encadrés par des agents de la CIA.

Le Che est entré en Bolivie sous un faux nom pour fomenter une insurrection.

Mais le soulèvement ne prend pas.

En octobre 1967, les guérilleros doivent se replier près du village de La Higuera.

Encerclé par des milliers de soldats, il résiste trois heures avant d’être blessé d’une balle à la jambe et enfermé dans une école.

Les ordres arrivent le lendemain, en direct de la présidence : « 500-600. »

Le premier chiffre désigne le Che ; le second la sentence qui lui est réservée : l’exécution.

Pour qui sonne le glas ?

Face à 5000 soldats boliviens, que pouvait faire le commandant Che Guevara ?

Et pourtant !

La résistance des guérilleros du Che stoppe la progression de l’armée bolivienne.

Mais les possibilités d’échapper en plein jour à des milliers de soldats concentrés dans la région, sont pratiquement inexistantes, sur des parois abruptes qui se terminent par une zone dépourvue de végétation, où les hommes serviraient de cibles comme au tir aux pigeons

Lorsque le Che veut à son tour s’échapper du piège avec les cinq compagnons qui lui restent, l’armée a bouché toutes les issues.

Espérant toujours forcer le passage, Ernesto se met en marche en soutenant son compagnon El Chino qui est sourd, qui, de plus, y voit mal malgré ses épaisses lunettes, et dont les pieds ont été cassés au cours d’un interrogatoire à Lima.

Ne pouvant marcher normalement, il s’appuie, sur le Che pour rejoindre lentement le point de ralliement prévu, situé à plus d’un kilomètre.

Avant d’arriver à la petite plate-forme, El Chino trébuche, égare ses lunettes et se met à quatre pattes pour les chercher. Le Che tente de l’aider.

Ils sont alors dans la ligne de mire d’un nid de mitrailleuses ; les soldats ouvrent le feu et le Che est atteint au bas du mollet droit.

Il riposte, mais sa carabine M-1 est mise hors d’état par une balle qui la transperce.

Ernesto saisit alors son revolver pour s’apercevoir qu’il ne possède plus de munitions ; seule lui reste sa dague Solingen.

Les deux hommes parviennent néanmoins à gagner la plate-forme.

L’urgence est maintenant pour le Che de stopper l’hémorragie.

Près du torrent qui charrie une eau sulfureuse, imbuvable, il s’assied sur le sol, sort son mouchoir, l’entortille pour en faire un garrot, qu’il fixe au-dessus de sa blessure.

Le bruit des détonations et des grenades l’empêche d’entendre l’ennemi approcher, d’autant qu’il est concentré sur ce qu’il fait.

Le guérillero héroïco si cher aux Cubains, le révolutionnaire le plus redouté de la planète, est capturé.

La colonne composée du Che, de ses derniers compagnons dont Regis Debray, entre vers 19 h 30 à La Higuera, où scintillent les faibles lumières des lampes à kérosène.

Les habitants émergent silen­cieusement de la nuit pour regarder passer ce qui reste des guérilleros, avec un mélange de respect et d’effroi.

Les militaires boliviens accompagnent le Che jusque dans une petite école au sol de terre battue, et lui ordonnent de s’asseoir dans une des salles de cours, où ils déposent également les cadavres.

Un commandant s’avance, insulte le Che, le somme de parler, s’en prend à sa barbe avec tant de violence qu’il en arrache une touffe.

Pour toute réponse, il reçoit une gifle d’Ernesto, du revers de ses deux mains attachées.

Il est finalement décidé de choisir entre les trois sous-officiers qui se sont portés volon­taires pour accomplir la besogne, et l’on opte pour le sergent Mario Teran, dont c’est justement l’anniversaire.

Le sergent commence par aider le Che à se lever du banc d’écolier sur lequel il attendait sereinement.

Mais la peur l’envahit, au point qu’il est incapable d’accomplir son geste.

Le Che l’encourage à en finir :

  • Tire, n’aie pas peur ! Tire !

Le soldat tremble.

Il racontera : « Ses yeux brillaient intensément. Il m’a fasciné. Je l’ai vu grand, immense… »

On le fait boire un alcool, mais cela ne suffit pas, son doigt se refuse toujours à appuyer sur la gâchette.

A ce moment-là, on entend une première rafale dans la pièce voisine, puis une seconde, et le Che comprend que c’en est fini de ses compagnons.

À 13 h 10, les officiers boliviens poussent tant et tant Teran à accomplir sa besogne qu’il finit par obtempérer.

Il lâche une rafale de sa UZI en fermant les yeux ; elle est mal ajustée et le Che est toujours en vie.

Une balle dans le cœur vient l’achever, un ecclésiastique prononce une oraison funèbre, avant de nettoyer les taches de sang et de ramasser les douilles des balles fatales.

Puis, le corps est emporté

Pendant que les « vainqueurs » célèbrent l’événement à l’hôtel Santa Teresita de Valle Grande, le prêtre Roger Shiller donne une messe pour le Che dans la petite église de La Higuera, pleine à craquer.

Pieusement, les fidèles lèvent des bougies à la mémoire du défunt.

Et dans la nuit, l’homme d’Eglise lance un terrible anathème : « ce crime ne sera jamais pardonné. Les coupables seront punis ».

Le lendemain 10 octobre, premier jour de l’après-Che Guevara, son corps est exposé dans la morgue improvisée, pour que la population puisse vérifier qu’il a bel et bien quitté ce monde.

On lui coupe ses deux mains pour les envoyer à la Havane.

Dans le jardin de l’hôpital, la longue procession des Boliviens s’étire, les petits Andins retiennent leur souffle.

La bonne sœur Maria Munoz dit, dans le livre La CIA contre le Che : « Un silence singulier régnait. Pas une parole n’était prononcée. Il nous regardait, il paraissait vivant. » À la manière du Petit Prince de Saint-Exupéry : « J’aurai l’air d’être mort et ce ne sera pas vrai. » Comme pour lui redonner vie, ses yeux, devenus si étrangement bleus, ont été rouverts.

*

*         *

Depuis sa mort il y a cinquante ans, le Che est devenu un mythe.

Et s’il est un peu passé de mode, son visage iconique continue à exercer une réelle fascination.

En disparaissant, il laisse derrière lui une aura emblématique qui fera le tour de la planète.

La photo du Che mort, icône de la lutte armée, s’ajoute à cette autre photo, prise sept ans plus tôt à La Havane, sur laquelle il apparaît en treillis militaire, avec son béret à l’étoile rouge.

Ces deux représentations vont lui conférer sa dimension quasi-mystique.

Ma rencontre avec un tel personnage haut en couleur me poursuit et parfois me hante.

Je suis tour à tour perplexe et admiratif.

J’ai toujours été attiré par les rebelles et autres contestataires.

Les civilisations ont besoin d’électrons libres pour secouer le cocotier.

Autant l’aventure de Mai 68 ne m’a pas emballé (elle me semblait dérisoire par rapport à ce qui se passait dans le reste du monde), autant le parcours du Che m’a impressionné.

Parfois qualifié de « machine à tuer » ou de « petit boucher », cet homme courageux, fanatique, parfois cruel, a mobilisé les passions les plus contradic­toires.

Sa légende traverse le temps.

Les multiples biogra­phies qui lui ont été consacrées rappellent la destinée insensée de cet enfant issu de la bourgeoisie argentine.

J’ai eu l’occasion, en 2011, de découvrir, lors d’un voyage à Cuba, la ferme médicinale du Che et de discuter avec les guérilleros qui l’ont accompagné.

Puis, je me suis rendu à Santa Clara visiter le mausolée du Che.

Je me suis accroupi pour voir, au ras du sol, dans une vitrine, sa poire à Ventoline.

Ça m’a bougé les tripes et, là, à quatre pattes, j’ai pleuré comme un môme…

Tout son vécu a resurgi.

Les restes du Che se trouvent à Santa Clara, la Ville-Lumière sanctuarisée pour perpétuer sa guerrière image.

Restes ramenés de Valle Grande où ils avaient été enterrés après son assassi­nat, dans cette partie de la Bolivie qu’est le Nancahuasù, si proche de sa chère Argentine, en fait à la porte de chez lui.

Il n’y aura jamais de fleurs sur sa tombe, il fut enfoui sous terre pour le faire disparaître à jamais.

Le prix à payer dans le capitalisme est que l’hypothétique épanouissement de l’individualité passe toujours par l’écrasement des autres.

« C’est formidable de voir ces nouvelles générations qui résistent en voulant proposer autre chose… Non, le Che n’est pas mort ! … »

En guise de conclusion

Je ne peux que citer la postface d’Edgar Morin, le grand penseur et philosophe : « Le Che a incarné la grande religion des révolutions du XXe siècle qui naissaient, ou renaissaient, dans le monde. Le fait d’être mort jeune, décharné, exposé sur un lavoir, après une fin de vie dans la montagne qui rappelle le Calvaire, ne peut qu’évoquer le Christ. On peut donc parler de mort christique pour le Che. Le visage juvénile et ardent qu’il laisse ajoute à sa légende ».

Le Che cherchait un système alternatif.

Son « Homme nouveau » ne pouvait pas advenir par la violence et l’autorité du Parti-État.

Portez-vous bien,

Jean-Pierre Willem

56 commentaires pour “Mon confrère Che Guevara (Suite et fin)

  1. Nous on adore cuba meme avec les problemas qui ont je vois que vous avez 1 sacre histoire du che merci claudine

  2. Merci … très intéressant ….j ai moi même travaillé en Bolivie , et peut témoigner que les campesinos avaient encore pour sa mémoire un immense respect , même si longtemps après ..!
    Bravo pour cet article , émouvant et instructif sur la vie de ce héros qu on aime et regrette

  3. Bonjour Docteur, au sujet du document sur la grippe aviaire, je voulais faire une remarque : vous écrivez que les antibiotiques n’agissent pas sur les virus. En 2017 sur Le Point le professeur Raoult disait le contraire et affirmait qu’il fallait vivre avec son siècle. Et pour confirmer ses dires, nous savons que l’azithromycine était très efficace contre le covid 19 si prise en traitement précoce.
    qu’en pensez-vous ? et pensez-vous corriger le tir dans un prochain article ?
    Avec tout mon respect.

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