Chère amie, cher ami,
On connaît la panne d’électricité, la panne de voiture, mais on parle beaucoup moins de la « panne d’oreiller », la panne sexuelle. On parle aussi de « fiasco ».
Elle est due à une impuissance érectile passagère ou chronique. Pour vous dépanner, j’ai décidé de braver les fausses pudeurs et d’écrire cette lettre qui peut résoudre toute incapacité qui déstabilise Monsieur et frustre Madame.
Car même si personne ne s’en vante, ces pannes doivent être beaucoup plus courantes qu’on ne le dit. Les troubles érectiles concernent près d’un homme sur deux après 50 ans ! En 2016, les Français ont acheté 3 millions de boîtes de facilitateurs d’érection (Viagra, Levitra, Cialis, et maintenant Spedra).
Depuis le début de l’humanité, la puissance sexuelle masculine est un des mythes les plus universels. Et lorsqu’elle est remise en cause comme dans le cas d’un trouble érectile, c’est toujours extrêmement blessant pour l’homme. Jusqu’à une période récente, le traitement était complexe et utilisait la psychothérapie, l’injection dans le corps caverneux de certaines substances, et parfois même, des prothèses.
L’apparition du sildénafil – le fameux Viagra – a changé la donne puisqu’il permet dans 90 % des cas d’obtenir une érection satisfaisante, quelle que soit l’origine du trouble.
Cependant, vous vous en doutez bien, le Viagra n’est pas sans danger. Il peut entraîner une baisse de la vision, transitoire au début, puis chronique. Il peut provoquer des neuropathies optiques irréversibles, des problèmes cardiaques.
C’est pourquoi la prescription nécessite un accompagnement : le médicament doit être couplé avec un travail thérapeutique ou une explication sur les mécanismes anxieux, sinon il pourrait ne pas agir et entraîner une spirale de l’échec. Sans compter que parfois, des problèmes sexuels peuvent révéler une mésentente dans le couple qu’il faut aussi traiter.
Les vraies causes des difficultés de Monsieur
Dans 50 % des cas, c’est un blocage psychologique, dû à des situations mal vécues (en couple ou au travail), ou à un surmenage avec beaucoup de stress.
Mais le reste du temps, il y a une cause physique. Sur le plan organique, on peut trouver une maladie systémique (diabète principalement), des troubles circulatoires locaux (athérosclérose), des troubles endocriniens (hypothyroïdie), insuffisance rénale, une maladie neurologique, l’alcoolisme, une toxicomanie. Certains médicaments comme les antihypertenseurs, les sédatifs, les tranquillisants, peuvent être la cause ou encore le tabac, le surmenage intense, les problèmes dans le couple.
En faculté de médecine, un professeur nous amusait en disant : « L’alcool augmente les envies mais diminue les performances. »
Et puis, gardez bien en tête que beaucoup de médicaments, surtout ceux contre l’hypertension, diminuent l’érection.
Élucubrations sur le couple
Une panne sexuelle inattendue peut être le départ d’un conflit psychologique durable pour l’homme. Au cours du rapport suivant, la peur de « ne pas y arriver » va l’emporter sur « le plaisir érotique ou amoureux » et éteindre rapidement la flamme qui démarrait.
Le néocortex (cerveau de la réflexion) va l’emporter sur le cerveau primitif limbique (cerveau animal de l’instinct de reproduction et de survie). Le risque, c’est que cet état de stress s’aggrave à chaque nouveau rapport manqué et provoque une véritable impuissance. La « virilité » de l’homme qui prévaut encore dans la plupart des civilisations subit un gros échec, physique et psychologique. D’ailleurs, il existe dans toutes les civilisations depuis des millénaires des « produits aphrodisiaques » pour essayer de remédier à ces inconvénients.
Et les femmes dans tout ça ?
Dans le temps, la femme « soumise » subissait les assauts sexuels de l’homme ainsi que ses pannes sans rien dire. Certaines même ne connaissaient jamais le plaisir, mais faisaient semblant. De nos jours, dans les civilisations occidentales, la femme peut exprimer ses envies sexuelles, elle peut même quitter l’homme qui ne lui convient plus. L’homme, au contraire, a développé son côté féminin, il a perdu son côté bestial (cerveau limbique), il est plus dans la réflexion (néocortex) et dans le partage du plaisir avec la femme ; sa sexualité est devenue plus réfléchie, plus sensible à l’émotion, mais le revers de la médaille, c’est qu’elle est aussi plus fragile.
Heureusement, il existe des méthodes douces et naturelles pour retrouver une belle vitalité !
Commencez par adapter votre régime alimentaire : il doit comprendre plus de viande, plus de poisson, des céréales complètes, des céréales germées, des légumes secs et des épices (gingembre, herbes de Provence, piment, poivre), du céleri-rave.
Je vais vous présenter une série d’aliments qui vont vous remettre d’aplomb.
Les aliments qui stimulent la testostérone
Cette hormone sexuelle est sécrétée aussi bien chez les messieurs que chez les dames, même si elle reste prépondérante chez les premiers (taux de 40 à 60 fois plus élevé). Outre son impact sur le développement des caractères sexuels propres à chaque sexe, la testostérone influe sur la gestion du stress et la libido, en déclenchant le désir charnel. Chez les femmes, elle est surtout produite par les ovaires et se tarit donc au moment de la ménopause. Un phénomène qui peut être compensé notamment par la consommation de compléments alimentaires à base de DHEA, un précurseur de cette hormone.
- Les huîtres : Très riches en zinc, 6 huîtres en apportent 45 mg, soit 4 fois plus que la quantité quotidienne nécessaire. Or cet oligoélément est indispensable à la synthèse de la testostérone. C’est peut-être pour cela que Casanova se vantait de consommer 40 huîtres par jour, afin de pouvoir honorer quatre femmes le même soir ! Une chose est sûre : les huîtres renferment de l’histidine, un acide aminé qui joue lui aussi sur la libido, par ailleurs elles sont très peu caloriques, histoire de garder la ligne.
- Les grenades : Des travaux réalisés par l’université Queen Margaret d’Edimbourg ont montré que boire 20 cl par jour de jus de grenade durant deux semaines augmentait le taux de testostérone de 30 % chez les hommes et les femmes.
- Les tomates : Riches en vitamine A, qui favorise la production de testostérone. Elles abondent aussi en lycopène, un antioxydant qui améliore la fluidité du sang, permettant une meilleure irrigation des tissus érectiles.
Les aliments qui favorisent l’excitation
Certains aliments améliorent la circulation sanguine en renforçant les veines et en facilitant leur vasodilatation. Résultat, un afflux de sang plus important vers le pénis qui entraîne une érection de meilleure qualité. Les femmes ne sont pas en reste, puisque l’afflux de sang vers le clitoris provoque aussi un gonflement de cette zone érogène, donc une excitation plus forte.
- Le vin rouge : Une étude de l’université de Florence a montré que le désir sexuel est plus élevé chez les femmes qui en boivent avec modération, par rapport à celles qui n’en consomment pas du tout. Responsable : le resvératrol, un antioxydant synthétisé dans les grains de raisin et présent dans le vin rouge. Le flux sanguin qu’il génère en direction des tissus érectiles concernerait aussi les hommes.
- La pastèque et le chocolat noir : Tous deux contiennent de l’arginine, un acide aminé essentiel qui, associé à la citrulline (pour la pastèque) et à la théobromine (pour le chocolat noir), participe à la production d’oxyde nitrique, un composé naturel chargé d’aider à la dilatation des vaisseaux sanguins du pénis et du clitoris. C’est pour cette raison qu’une étude américaine compare la pastèque à du Viagra naturel capable non seulement de traiter les dysfonctions érectiles, mais aussi de les prévenir ! Quant au chocolat, une autre étude italienne a montré que les femmes qui en consomment quotidiennement éprouvent plus de plaisir et ont une sexualité plus satisfaisante que celles qui n’en mangent jamais. Enfin, idéal pour accroître la libido, ces aliments stimulent les endorphines, hormones du bonheur et du plaisir.
Les aliments qui renforcent le désir
Pour avoir une relation sexuelle épanouie, il faut certes que la « mécanique » fonctionne, mais aussi que l’on soit dans de bonnes conditions psychologiques. Pas si facile, avec le stress et la fatigue ! Heureusement, certains aliments boostent notre production d’hormones (endorphines, sérotonine, dopamine, ocytocine…) connues pour leur rôle sur la détente, le bonheur et donc le désir. Tandis que d’autres renferment des acides aminés, des minéraux et autres substances (alcaloïdes…) aux effets désinhibants, euphorisants, nous aidant ainsi à lutter contre la fatigue intellectuelle et sexuelle.
- Les crevettes : Elles sont riches en phénylalanine, un acide aminé qui joue sur l’humeur et le désir en activant à la fois la production de dopamine (un neurotransmetteur chargé de conduire l’influx nerveux) et de noradrénaline (hormone de l’attention). Il est aujourd’hui admis que la consommation d’environ 100 g de crevettes peut accroître l’appétit sexuel et améliorer l’érection masculine.
- Les avocats: Les Aztèques connaissaient sans doute les atouts de l’avocatier, qu’ils nommaient « arbre à testicules ». De fait, la teneur en vitamine B6 de ses fruits favorise la sécrétion de dopamine, impliquée dans le plaisir. Sachez que l’avocat est riche aussi en potassium, qui améliore la production de testostérone. Alors, pensez au guacamole pour réveiller le désir !
Ne pas oublier le ginseng, la sarriette et la cannelle.
Appuyez-vous sur les bourgeons de plante
En gemmothérapie, je recommande l’Amandier appelé en latin Prunus amygdalurs.
- Prunus amygdalus, en gemmothérapie est utilisé sous forme de bourgeon et d’écorce interne de racine. Il tonifie le système cardio-vasculaire, stimule la sexualité tant sur le plan hormonal que physique.
- Prunus amygdalus EIR (Écorce Interne de Racine) fluidifie le sang. À titre préventif, il combat l’hyperviscosité sanguine, et facilitant la circulation du sang évite les accidents vasculaires, éclaircit les idées. Cette écorce interne a également une fonction sexuelle.
Les trésors naturels des peuples d’ailleurs pour la santé amoureuse
Les Indiens d’Amérique latine ont découvert de nombreuses pépites. Je vous en livre quelques-unes.
- Le Maina Pannah ou « Herbe merveilleuse des Dieux ». Elle pousse à une altitude de plus de 4 000 mètres sur les hauts plateaux des Andes. Elle est synonyme de virilité et d’immortalité. Il suffit de prendre 2 gélules le matin en se levant pour profiter de ses actifs jusqu’au lendemain matin.
- Le Guarana, le long de l’Amazonie. Les Indiens vénèrent cette liane aux vertus étonnantes. Douée de propriétés stimulantes et aphrodisiaques, cette plante serait un élixir de longue vie.
Et combien d’autres : La Maca, Le Muira puama, le Tribulus terrestris ! [1]
Les Africains ne sont pas en reste avec les écorces de Yohimbe, les noix de Kola.
Les femmes ne sont pas oubliées : la Damiana qui nous vient du sud-ouest des Etats-Unis, s’est fait une réputation de stimulant sexuel. D’ailleurs, en latin on l’appelle Turnera Aphrodisiaca.
Pour finir, un conseil de sagesse. Contre le « trac de l’acte », le couple doit retrouver, comme à l’adolescence, les joies des caresses, des baisers, des massages, et ne pas trop se centrer sur l’acte sexuel lui-même. Il faut peut-être simplement réapprendre à s’aimer.
Passez une belle nuit !
Jean-Pierre Willem
PS : On peut aussi faire appel à l’homéopathie qui prend en compte la spécificité de chaque individu.
Voici mes conseils détaillés de remèdes homéopathiques :
En cas de toute première « panne »
On dispose de trois remèdes. On retient celui qui présente les signes les plus concordants :_ Agnus castus 9 CH, argentum nitricum 15 CH, gelsemium sempervirens 30 CH, 5 granules matin et soir pendant plusieurs mois, 10 granules de chaque, dix minutes avant un rapport.
- Agnus castus, aucune érection, organes génitaux froids et mous, vieillesse prématurée, après excès sexuels. Terrain habituel : vieillissement prématuré, dépression nerveuse, perte de mémoire, troubles de l’odorat (sent des odeurs bizarres).
- Argentum nitricum, précipité au niveau sexuel avec la peur de ne pas y arriver, éjaculations précoces. C’est le bon remède de stress sexuel après une première panne. Terrain habituel : hyperactif toujours pressé, passant d’une action à une autre sans les terminer, phobique (claustrophobie, vertige des hauteurs, peur de la foule), vertiges en fermant les yeux.
- Gelsemium sempervirens, trac avant l’acte sexuel avec angoisse, tremblements, impression d’être paralysé, sensation que le cœur s’arrête.
En cas d’absence de désir :
- GRAPHITES: désir peu marqué ou absent, et même aversion pour le coït, l’érection ne tient pas.
- KALIUM PHOSPHORICUM : plaisir sexuel retardé.
- OSNOMODIUM : absence de désir sexuel avec céphalée de tension.
- PULSATILLA : désir peu marqué ou absent, le patient redoute les rapports avec le sexe opposé.
- SEPIA OFFICINALIS: désir peu marqué ou absent, perte du pouvoir d’aimer, sentiment d’infériorité, voit la vie en noir.
En cas d’impossibilité malgré l’envie
- Lycopodium clavatum : érection impossible ou incomplète et qui ne tient pas ; diminution du désir ou aversion pour le coït. Le pénis se relâche en cas d’émotion. Le patient s’endort pendant les rapports sexuels.
- Caladium seguinum: le pénis se relâche en cas d’émotion. Le plaisir sexuel est absent mais le désir est conservé.
- Selenium metallicum : dysfonctionnement érectile chez un prostatique. Il n’y a pas d’érection mais le désir est conservé.
Quelques cas particuliers
- CONIUM MACULATUM: impuissance chez un patient habituellement abstinent sur le plan sexuel.
- ARGENTUM NITRICUM: le pénis se relâche pendant le coït ; éjaculation précoce due à l’anxiété d’anticipation.
- STAPHYSAGRIA : rumination permanente d’idées sexuelles avec augmentation du désir sexuel mais impuissance ; vessie irritable à la suite d’une vexation ou d’une indignation rentrée.
Moi je crois surtout que si on avait tous Charlize Théron à la maison on aurait pas tant de problèmes de testos-térone…
nous n’avons pas forcément non plus Brad Pitt à la maison Monsieur le macho….hein ?
Bonjour,
Dans votre dernière lettre concernant que faire en cas de panne de Monsieur, vous citez Le Maina Pannah comme plante »Miraculeuse », mais vous n’indiquez pas où on peut se la procurer, et sur Internet, on ne la trouve pas non plus?
Merci pour vos précisions.
Cordialement
merci mais pour jusqu a quel age ses conseils , a plus de 80 ans sont ils encore appliquables?????
un grand merci
Bonjour
QUUAND UN ENFANT A SUBIT UNE ECTOPIE TESTICULAIRE ET QUE LE TESTICULE N’EST PAS DESCENDU Y A T-IL UNE INSUFFISANCE ‘D ‘ERECTION ET DES ENNUIS POUR QUE LE SPERME EST MOINS VIRULENT POUR AVOIR UNE FECONDATION ET NON
UN SPERME STERILE
MERCI DE VOTRE REPONSE
M MRO
Merci pour votre transmission de connaissances tellement précieuses.
Qu’advient-il du manque de désir pour la femme. On y voit que l’intérêt pour l’homme … Après la ménopause la femme, elle aussi, perd de sa puissance sexuelle bien malgré elle. Et pourtant voilà que c’est à cet âge qu’elle s’accepte enfin et qu’elle a du temps à consacrer aux activités sexuelles sans prnion, si gêne. Cher Docteur, pouvez nous nous aider aussi dans ce sens, Merci
Suite à vos conseils relatifs aux « pannes » sexuelles masculines,vous ne mentionnez pas les dilutions homeopathiques de la plupart des substances que vous conseillez,d’ou que faire ?
On peut aussi faire l’amour sans érection, mais avec beucoup de tendresse et de caresses : c’est la femme qui avec ses deux mains introduit en elle le pénis (seule précaution : bien huiler l’intérieur des grandes et des petites lèvres).
On peut vivre un rapport sexuel trés agréable, et le prolonger pendant plus d’une heure, quand le but n’est pas la recherche de l’orgasme à tout prix, ni pour l’homme ni pour la femme, mais l’échange de caresses intimes par contractions du pénis et du vagin et alternées avec détente complète.
A 69 ans, avec mon épouse on le pratique depuis 6 mois, avec beaucoup de bonheur; seul regret : ne pas l’avoir connu cinquante ans plus tôt !
réf : livre « Faire l’amour en conscience, slow sex », de diana richardson, ed almasta.
Bonjour,
J’ai eu une récidive de cancer du sein et suis en traitement Arimidex car le cancer était hormonodépendant.
Je suis extrêmement vigilante en matière de phytothérapie à propos des plantes contenant des phyto-oestrogènes et il se trouve que sur Wikipédia j’ai trouvé ceci:
France
Selon l’Arrêté du 24 juin 2014, la damiana fait partie des plantes autorisées dans les compléments alimentaires sous la condition suivante: « L’étiquetage doit comporter un avertissement déconseillant l’usage chez les femmes ayant des antécédents personnels ou familiaux de cancer du sein. » 1
Soit ceci est inexact, soit vous avez omis de préciser comme souvent malheureusement, ce point très important.
Merci d’avoir l’amabilité de mettre en ligne une information à ce sujet
Cordialement
Bonjour, j’ai été intéressé par votre lettre , Etant diabétique de type 2, sous metformine 850, quelle solution vous paraît -elle la plus indqiuée et où trouver les gélules de Maina Pannah que vous citez?
Merci de votre réponse