Saviez-vous que l’asthme touche près de 4 millions de personnes et est à l’origine de plus de 60 000 hospitalisations en France ?
On estime même qu’il provoque plus de 900 décès par an !
Pourtant, malgré le caractère largement connu de cette maladie, il est possible que vous en souffriez et ce sans même que vous le sachiez…
C’est pourquoi je vais aujourd’hui vous parler de ce mal courant et des bienfaits de la médecine naturelle pour en prévenir les crises.
Quand les poumons s’étranglent : entre allergies, pollution et produits chimiques
L’asthme est une inflammation chronique qui provoque dans les voies aériennes :
- Un encombrement (sécrétion excessive de mucosités épaisses qu’il faut expulser pour ne pas s’étouffer)
- Des spasmes (diminution du diamètre des bronches du fait de la contraction brutale des muscles qui les entourent).
Cela a pour conséquence une obstruction partielle des bronches qui se manifeste par de fortes difficultés à respirer.
Mais pourquoi vos poumons s’étranglent-ils aussi soudainement ?
La crise peut arriver spontanément ou être causée par un agent externe.
En effet, de nombreuses substances peuvent causer une hypersensibilité de vos voies respiratoires :
- Allergènes : l’asthme est le plus souvent d’origine allergique (ce sont des problèmes fréquents, je vous en avais déjà parlé ici)
- Allergènes présents dans les habitations : acariens, moisissures, poils d’animaux
- Allergènes extérieurs : pollens, moisissures
- Pollution de la ville : chez les citadins les crises augmentent fortement lors des pics de pollution urbaine (à Paris, on estime même qu’un tiers des nouveaux cas d’asthme chez l’enfant sont liés à la pollution routière !)
- Produits chimiques irritants (notamment les nettoyants en spray)
D’autres facteurs peuvent être potentiellement aggravants :
- Avoir une fragilité des bronches et des poumons, suite à des infections
- Être exposé au froid et à des émotions fortes (principalement le stress)
- Fumer régulièrement du tabac
- Prendre certains médicaments anti-inflammatoires ou bêtabloquants
La toux sèche : symptôme de l’asthme ?
La maladie se manifeste par une crise qui se caractérise souvent, mais pas systématiquement, par des essoufflements aigus, accompagnés de sifflements à l’expiration (les « sibilants »).
Mais il existe d’autres symptômes possibles lors d’une crise :
- Sensation d’oppression au niveau de la cage thoracique
- Essoufflement (dyspnée), spontané ou suite à un effort physique
- Difficulté à respirer profondément et sensation d’étouffer avec panique
- Toux sèche et irritative qui ne passe pas
En général, les crises se font sentir principalement au cours de la nuit, la position allongée favorisant l’encombrement des bronches.
Elles peuvent être entrecoupées de périodes d’accalmie plus ou moins longues, ou se transformer en gêne respiratoire constante (oui vous avez bien lu !).
Dans les cas les plus graves on voit apparaître :
- Cyanose (lèvres et ongles devenant bleus à cause du manque d’oxygène dans le sang)
- Crise inhabituelle ou résistante au traitement
- Respiration très accélérée ou au contraire ralentie, associée à un rythme cardiaque accéléré
- Sueurs excessives
- Contraction importante des muscles du cou
Il faut alors impérativement appeler le médecin et éventuellement programmer une hospitalisation immédiate.
Un diagnostic laborieux pour une maladie si connue
Malgré la sévérité de la maladie, le nombre de cas de personnes souffrant d’asthme est malheureusement… sous-estimé !
Incroyable n’est-ce pas pour une maladie dont les symptômes semblent si familiers ?
Mais contrairement aux idées reçues, « on peut avoir de l’asthme sans sifflement » ce qui est souvent un frein au diagnostic, comme l’avertit l’allergologue Pierrick Hordé.
Seuls deux examens permettent de diagnostiquer et d’évaluer la gravité de la maladie
- En dehors des crises : le bilan est basé sur des explorations fonctionnelles respiratoires (EFR) afin de mesurer la capacité respiratoire
- En cas de crise : mesure du souffle à l’aide d’un peak-flow (petit tube dans lequel le patient expire le plus fort et le plus rapidement possible afin de mesurer son débit expiratoire). Un résultat inférieur à 150 t/min doit alarmer.
Et malheureusement, une fois la maladie identifiée, la médecine « classique » n’a rien d’autre à offrir qu’un énième cocktail de médicaments…
Traitement classique
En cas de crises épisodiques peu sévères, aucun traitement continu n’est prescrit.
Dans les autres cas les médicaments sont utilisés quotidiennement, le plus souvent sous forme de spray :
- Pour dilater les bronches (bronchodilatateurs, par exemple salbutamol –Ventoline® ou terbutaline – Bricanyl®) – en spray ou en aérosol avec de l’oxygène
- Pour lutter contre l’inflammation (corticoïdes, par exemple béclométasone – Bétotide®).
Dans les formes très sévères, une hospitalisation en réanimation est nécessaire avec parfois l’utilisation d’une respiration artificielle…
Malheureusement il s’agit d’un traitement quotidien lourd qui n’est pas supporté par tous (bon nombre de personnes présentent une allergie à la Ventoline).
Mais rassurez-vous, je suis ici pour vous proposer des alternatives naturelles !
Traitements naturels
Attention, n’oubliez pas qu’en présence de crise grave une prise en charge médicale immédiate est impérative.
1. Misez sur les huiles essentielles
Je suis navré de vous apprendre que les lobbies pharmaceutiques ont encore frappé…
L’autorité nationale de sécurité du médicament déconseille maintenant d’utiliser les huiles essentielles sur les bébés et les jeunes enfants !
C’est bien dommage car on obtient des résultats surprenants avec les formules ci-dessous.
Formule adulte
- HE Estragon 2 ml
- HE Myrte rouge 1 ml
- HE Gaulthérie couchée 1 ml
- Ess. Mandarine (zeste) 2 ml
Posologie: 6 gouttes du mélange en application locale sur le thorax et le haut du dos avant même le début de la crise et pendant la crise d’asthme. Répéter toutes les 30 minutes jusqu’à amélioration complète.
Formule enfant (liquide – non grasse)
- HE Khella 0,5 ml HE
- Camomille bleue 0,5 ml
- HE Pétasite 5 ml
- HE Marjolaine 0,5 ml
- HE Camomille romaine 1 ml
- HV noisette qsp 15 ml
Posologie: appliquer 3 à 4 gouttes du mélange sur la voûte plantaire et sur le plexus solaire, 1 fois par jour le soir, en prévention ou toutes les demi-heures en crise (maximum 4 fois).
2. Phytothérapie : les plantes, ces atouts contre l’asthme
Certaines plantes aident à évacuer les sécrétions bronchiques ou sont antispasmodiques, elles facilitent donc la respiration et limitent les crises d’asthme.
Voici quelques-uns de ces trésors de la nature :
- Le bouillon blanc : cette petite fleur jaune a des effets bénéfiques reconnus sur les voies respiratoires et présente l’avantage d’avoir un goût sucré délicieux ! Préparation : faire infuser une cuillère à café 10 minutes dans une tasse d’eau bouillante et bien filtrer – 3 à 4 tasses par jour
- Le marrube : sous ses apparences de mauvaise herbe, elle dégage efficacement les poumons. Il faut récolter la plante entière, au moment de la floraison, qui dure tout l’été et la faire sécher. Préparation : faire macérer 30 grammes de plante dans un litre d’eau froide pendant 15 minutes avant de porter sur le feu. Laissez chauffer jusqu’à frémissement puis éteignez le feu. Attendez un quart d’heure.
- La mauve : ses fleurs et ses feuilles sont émollientes (permettent de dilater les tissus) et donc efficaces contre les spasmes asthmatiques. Préparation : identique à celle du marrube
- La menthe : pour dégager les bronches, rien de tel qu’une inhalation de feuillés de menthe ! Préparation : Mettre une poignée de feuilles dans un litre d’eau bouillante et respirer les vapeurs qui s’en dégagent. Vous pouvez aussi mettre 5 à 10 gouttes d’huile essentielle dans un bol et recouvrir d’eau bouillante.
3. Mon protocole homéopathique
L’asthme se guérit très bien avec l’homéopathie à condition de poursuivre le protocole un à deux ans, même si les symptômes ont disparu.
En effet, le travail est de longue haleine car il faut transformer le terrain de la personne.
Crise d’asthme allergique : Arsenicum album 7 CH, Senega 4 DH, (4 CH), Poumon histamine 15 CH, 5 granules de chaque, toutes les dix minutes, puis espacer quand la crise se calme.
Symptômes : toux sèche irritative, sibilants expiratoires (sifflements bronchiques à l’expiration), l’air a du mal à sortir, sensation d’étouffe¬ment avec panique.
Crise de bronchite asthmatiforme : Antimonium tartaricum 7 CH, Natrum sulfuricum 9 CH, Senega 3 DH, 5 granules toutes les dix minutes.
Symptômes : le malade a d’abord une bronchite avec fièvre, avec une expectoration jaune ou verdâtre, puis subitement s’étouffe, avec difficulté à cracher.
Votre alimentation peut aussi faire la différence
Si vous pensez que le traitement se fait uniquement au moment des crises, et bien détrompez-vous !
En effet, vous pouvez agir au quotidien pour limiter et soulager l’asthme :
- Compléments alimentaires : prenez régulièrement de la Vitamine A (bénéfique pour les bronches), de la vitamine D3 (antioxydant) et des oméga-3.
- Un régime alimentaire adapté : privilégiez le régime crétois en diminuant les sucreries et les produits laitiers, évitez les excès de gluten et privilégiez le riz au blé.
- Activité physique et relaxation : le fait de souffrir d’asthme ne vous interdit pas toute activité physique, bien au contraire. Les asthmatiques ont tendance à bloquer leur diaphragme et à ne respirer qu’avec le thorax, il faut donc rééduquer la respiration :
- Pratiquez une activité physique régulière telle que le footing ou le vélo qui oblige à respirer et expirer profondément.
- Certains exercices de relaxation alliant respiration abdominale et costale permettent d’atteindre une respiration dite « complète ».
Mes amis, nous subissons tous un empoisonnement chronique du fait de notre environnement.
C’est pourquoi je recommande à tous de prendre une dose de granules de Thuya 30 CH par semaine pendant trois mois et de lire mon livre Pollutions et Santé (ed. Dangles).
Ne vous laissez pas impressionner par la médecine « classique » ! il existe de nombreuses alternatives naturelles et vous ne vous en sentirez que mieux…
Portez-vous bien !
Jean-Pierre Willem
Est-ce que ces conseils sont valables pour la BPCO?
Bonjour
Est ce les mêmes huiles essentielles pour la pneumopathie chronique à eosinophiles
Salutations
bonjour cher docteur Willem
suite à l’article et aux conseils pour l’asthme : vous donnez des conseils pour réagir en cas de crise , mais que faire en traitement pour modifier le terrain au long cours .
J’ai 72ans , jamais eu de crise d’astme mais des expectorations matinales verdatres …
Je suis suivie par un pneumologue qui me fait prendre une bouffée de symbicort 200 matin et une autre le soir ….. je voudrais pouvoir me passer de ce traitement à base de cortisone car j’ai la désagréable impression que cela me donne une candidose .
J’ai fait les tests de base pour rechercher les allergènes / résultats négatifs !
Merci d’avance pour vos conseils
Bonjour je n’ai plus que 30%d’autonomie pulmonaire suite à mon métier mécanicien, poussière de frein embrayage asbest et récemment j’ai respirer du brouillard de peinture et de le soude caustiques que faire ???
J’apprecie Beaucoup votre lettre. Elle est toujours très complète et proposant différentes possibilités très intéressantes.
Je vous remercie pour cela.
J’ai bientôt 75 ans, je suis en bonne santé , j’aime le sport, j’essaie de pratiquer tous les jours.
Depuis quelques temps, j’ai souvent des crampes au niveau des mains, doigts malgré une cure de magnésium. Les crampes au mollet ont nettement diminués.
Merci de votre conseil
Claire Dykmans
Merci Monsieur Willem pour ces bons conseils que je partage immédiatement avec mes fils!
Monique Berthelot, fidèle de longue date
bonjour,
comme toujours, je lis avec beaucoup d’intérêt votre article
mais moi, mon gros souci, c’est que je fais une dilatation des bronches avec 48 pour cent de capacité respiratoire
or, je ne trouve jamais aucun article parlant de cette pathologie
et j’en suis vraiment profondément désolée
dans l’attente d’un article, je vous présente mes sincères salutations
marie claude
bonjour
Je suis toujours avec un grand intérêt vos lettres et certains de vos conseils en huiles essentielles ont été efficaces.
J’avais une question: lorsque je pars en Asie chaque année pour 6 à 8 mois , j’ai presque tout le temps une trachéite tenace qui dure jusqu’à deux mois. Putôt séche et des périodes de toux grasses surtout au début , puisque invariablement cela commence par le nez pour descendre jusqu’à la trachéite. J’ai changé de pays ..des fois petite amélioration d’autre fois pas du tout: c’était le cas cette année commencée en Malaisie à Kuala Lumpur elle ne s’est pas arrêté.. En prenant un sirop fait de 30 plantes chinoises, j’avais une relative accalmie, utile la nuit. le matin on a l’impression que c’est fini et cela repart la toux après 10h…Je prenais le mélange d’huiles essentielles : thym, lavande, ratsindara, niaouilli, tea tree, pin des montagne,menthe poivrée, mhyrrhe, encalyptus radié (pensant à ce que vous aviez dit de votre exprience au Gabon)cela ne marchait pas à ce qui est visiblement virale…avez vous une solution à ce genre de trachéite? merci
Bonsoir docteur
Je souhaitais juste vous dire de regarder le site Holiste un appareil extraordinaire.
Bien à vous
Brigitte
Bonjour Dr Willem je vous avait envoyer un message e mail il y a qq temps, au sujet de ma mère .,En effet ,cet été outre son genou pour lequel je vous avait contacter ( staphilo dans l’os du genou)sur prothèse .cet été donc elle a desaturee donc hopital je la soigne à domicile (97 ans ),je souhaite savoir comment faire pour faire remonter son tx D ’02 dans le sang avec le concentrateur elle peut atteindre 94/95 ,mais il serait très bien qu’elle maintienne une bonne respiration, sans cet appareil dr voyez vous une solution sachant qu’elle a un demi poumon en moins (bpco)fumeuse passive ,mon père père fumait à la maison énormément ,,elle, jamais .Merci dr de me donner une indication si cela est possible .merci d’avance
CDT
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