Chère amie, cher ami,
La ménopause souffre d’une bien triste réputation.
Elle est encore trop souvent vécue comme une catastrophe, une fin, voire comme l’amputation de la féminité.
On oublie au passage TOUS ses aspects positifs…
En premier lieu, la ménopause est synonyme de longévité.
Il n’y a pas si longtemps, les femmes qui avaient survécu jusqu’à l’âge de la ménopause étaient « en fin de course » et il n’est pas très étonnant que ménopause et fin de vie fussent ainsi associées.
Oui, il y a encore un siècle, il était assez exceptionnel de vivre au-delà de 65 ou 70 ans, alors que c’est désormais la règle.
Aujourd’hui les statistiques donnent en moyenne 30 ans à vivre après la ménopause, c’est-à-dire à peu près autant que depuis l’entrée dans l’âge adulte.
30 ans de vie en plus !! Quel bonus.
Il s’agit donc bien de l’entrée dans une nouvelle partie de la vie !
Réjouissez-vous…
Une sexualité libérée du souci de la contraception
L’autre fausse idée que l’on a sur la ménopause est liée à la vie amoureuse.
On peut tomber amoureuse… aimer… et avoir une vie sentimentale très riche après la ménopause.
La fin de l’activité génitale signifie la fin de la capacité à procréer, donc d’une certaine manière la fin de la maternité ; en aucun cas la fin de la féminité.
Et mesdames, je dirais même… au contraire !
La sexualité se trouve débarrassée du souci de la contraception et peut être vécue de façon très harmonieuse et longtemps.
Là encore, les obstacles sont beaucoup dans les têtes.
Bon c’est vrai, il y a quand même quelques désagréments…
À la ménopause, L’arrêt des règles entraîne des troubles et des manifestations désagréables, d’intensité variable selon les femmes, dus aux modifications des sécrétions hormonales.
Très rapidement, peuvent survenir des bouffées de chaleur et des crises de sudation, puis, plus progressivement, fatigue, insomnie, troubles de l’humeur et prise de poids.
Finalement, la peau devient plus fine, la muqueuse vaginale s’assèche et les os se fragilisent (ostéoporose).
Enfin, la ménopause peut aggraver des troubles préexistants, par exemple les fuites urinaires.
Mais pas d’inquiétude, je vais vous donner des remèdes naturels pour atténuer ces désagréments.
Traitement hormonal ou pas ?
La ménopause est un changement d’équilibre qui ne nécessite pas un remplacement hormonal artificiel, mais plutôt un équilibre minéral, vitaminique et psychologique.
Il existe un traitement hormonal substitutif, un traitement chimique apportant les hormones qui ne sont plus produites par les ovaires. Il comprend des œstrogènes et des progestatifs destinés à limiter les bouffées de chaleur et la sécheresse vaginale.
Mais de mon point de vue, ce type de traitement chimique est à déconseiller car il augmente la possibilité d’avoir un cancer du sein (40 % des cas).
Il existe également des traitements hormonaux substitutifs naturels.
Eux aussi présentent certaines contre-indications (notamment en cas d’antécédents de cancer du sein ou de l’utérus, présence d’un fibrome, endométriose, hypertension artérielle, diabète, hyperlipidémie, obésité).
Ces traitements naturels reposent pour la plupart sur des plantes qui contiennent des molécules similaires à celles des hormones œstrogènes et progestérones, sans en présenter les inconvénients.
Le soja par exemple est l’une des plantes les plus riches en phyto-œstrogènes, mais il y a aussi l’igname sauvage (Dioscorea mexicana), le cyprès et la sauge.
La salsepareille, la bourrache et le millefeuille contiennent un équivalent de la progestérone.
Comment venir à bout des bouffées de chaleur
Les bouffées de chaleur sont le phénomène le plus répandu et le plus pénible pour beaucoup de femmes, elles peuvent persister de 3 à 10 ans.
Elles réveillent la nuit plusieurs fois, avec une transpiration parfois importante accompagnée d’une forte angoisse.
Trois femmes sur quatre s’en plaignent à des degrés divers.
Ces bouffées, qui se produisent de jour comme de nuit et durent en moyenne 2 à 3 minutes : une onde de chaleur se répand dans le corps et touche successivement le décolleté, le cou, le visage et le cuir chevelu.
Elles s’accompagnent de rougeurs et de sueurs abondantes. Leur apparition est favorisée par l’émotion, l’effort physique, les repas chauds et les épices.
Souvent, les produits homéopathiques comme Progestérinum, Folliculinum, Dioscorea villosa, Salvia officinalis seront suffisants pour supprimer les bouffées de chaleur.
Pour tous les remèdes suivants, prendre 5 granules matin et soir (et 5 granules à chaque bouffée le premier mois).
Dans tous les cas, prendre ce remède-là :
- FSH des laboratoires Boiron en 15 CH, 3 granules, 2 fois par jour.
Et selon vos propres modalités cliniques :
- Sanguinaria canadensis 5 CH, 3 granules, 2 fois par jour : Bouffées, peu ou pas de sueurs, chaleur au niveau des joues, bourdonnements d’oreilles, maux de tête.
- Aconitum napellus 7 CH, 3-granules, 3 fois par jour. Bouffées de chaleur brutales, la nuit, sans transpiration, agitation, anxiété.
- Belladonna 7 ou 15 CH : chaleur brûlante de tout le corps, apparaissant brutalement, avec face rouge, battements dans les tempes et les carotides, transpiration chaude de tout le corps, plus marquée au visage, soif intense, hypersensibilité de tous les sens : au bruit, à la lumière et au toucher.
- Amylium nitrosum 7 CH, bouffées de chaleur intenses, avec tête congestionnée, battements dans tout le corps, angoisse, suivies de froid intense et de sueurs abondantes.
- Glonoinum 7 CH, bouffées de chaleur au niveau de la tête, avec battements violents dans le crâne, amélioration par le froid et en serrant la tête, avec sensation de pulsation dans tout le corps.
- Sepia officinalis 7 CH, bouffées de chaleur prenant naissance aux organes pelviens avec sensation de pesanteur pelvienne, montant au thorax et à la tête, surtout le matin, avec des vertiges. Femme triste, abattue, désirant rester seule, irritable.
- Jaborandi 4 CH, Sueurs très abondantes ;
- Lachesis mutus 7 CH, Bouffées de chaleur, sueurs abondantes, difficultés à s’endormir, aggravation au réveil, migraine, difficulté à supporter des vêtements serrés, amélioration dès le retour des règles, aggravation générale au chaud.
Peau de crocodile ? Retrouvez un peu de douceur
La chute de sécrétion des hormones œstrogènes provoque aussi un appauvrissement en fibres élastiques et en collagène. La peau a donc tendance à s’amincir, à se flétrir et à se dessécher, tandis que la pilosité s’accentue dans certaines zones (menton, lèvre supérieure), le volume capillaire diminue.
Le dessèchement de la peau peut s’accompagner de démangeaisons parfois intenses.
Voici quelques conseils pour vous aider à retrouver une peau de jeune femme :
- Pour la toilette du visage, préférer les laits de toilette et les lotions à l’eau et au savon ; pour le corps, utiliser des savons surgras.
- Après la toilette, hydrater la peau du visage comme celle du corps, avec des laits ou des crèmes adaptés à vos besoins.
- Éviter les vêtements en tissu synthétique ou en laine, susceptibles d’irriter et d’aggraver le prurit.
- S’alimenter et boire suffisamment est le bon moyen de garder une peau de qualité.
- Ne pas s’exposer au soleil sans crème de protection.
Je vous recommande aussi ces 3 compléments alimentaires qui feront un bien fou à votre peau :
- Huile d’onagre ou huile de bourrache, riches en acides gras essentiels (2 gélules le matin).
- Vitamines E (huiles de germes de blé et de colza, soja, noisettes, amandes) et vitamine C (agrumes, légumes verts).
- Sélénium (viande, poisson, œufs, céréales).
Sécheresse vaginale : les vraies armes pour la combattre
Parmi les femmes ménopausées, une sur quatre se plaint de sécheresse vaginale. Il semble cependant que le nombre des personnes qui en souffrent réellement soit plus important.
L’absence de sécrétion d’œstrogènes entraîne dans un temps plus ou moins long des altérations des tissus génitaux, qui se traduisent par :
- un amincissement des tissus, des grandes et petites lèvres. La muqueuse du vagin devient plus sèche, ses parois plus minces ;
- une sensibilité plus grande aux infections (mycose, papillomavirus…)
- des démangeaisons ou des brûlures au niveau de la vulve ;
- des rapports sexuels plus difficiles ;
- une raréfaction des poils pubiens.
À titre préventif et en l’absence de traitement hormonal substitutif :
- Utiliser des gels lubrifiants réparateurs (Replens, cicatridine, mycogyne)
- Appliquer un traitement local à base d’œstrogènes, sous forme de crèmes ou d’ovules, dont l’action se limite à la muqueuse sans diffuser dans l’ensemble de l’organisme (tryphigil, colpotrophine, physiogine)
On peut aussi ajouter des ovules de Geliofil. Il s’agit d’un gel de glycogène et d’acide lactique qui « nourrit » les bonnes bactéries et leur permet de proliférer.
Évitez l’ostéoporose et la déminéralisation
Lorsque les hormones œstrogènes se raréfient, elles cessent de stimuler l’activité des cellules osseuses qui fixent le calcium, provoquant la fragilisation et la déminéralisation des os.
Les spécialistes qualifient l’ostéoporose d’ « épidémie silencieuse » car elle ne s’accompagne d’abord d’aucun symptôme. Les premières manifestations concrètes (douleurs, déformations, fractures) n’apparaissent que tardivement, mais il s’agit en fait des complications d’un processus déjà à l’œuvre depuis une dizaine d’années.
L’alimentation représentant la source principale d’apport en calcium, il convient donc de bien manger pour bien vieillir : manger de tout, suffisamment, et se faire plaisir.
Surtout, évitez les biphosphonates (Fosanax, Didronel, Actimel) : paradoxalement ils aggravent la déminéralisation du fait de la dysbiose qu’ils génèrent.
Veiller plutôt à un apport suffisant en vitamine D (œufs, viandes, poissons gras).
Voici quelques règles d’hygiène de vie :
- Ne vous cachez pas du soleil : une exposition d’1/2 heure chaque jour suffirait à nos besoins quotidiens !
Certains aliments peuvent fournir de bonnes quantités de calcium assimilable, tels les légumes secs (300 mg pour 200 g) et les épinards (120 mg pour 100 g).
- Pratiquer un exercice physique régulier ; marcher chaque jour 1/2 heure au minimum.
- Ne pas suivre sans contrôle de régime amaigrissant trop strict, souvent déséquilibré en oligo-éléments et en nutriments utiles.
Là encore, il existe de bons remèdes homéo :
- Ostéoporose confirmée, douleurs dans la colonne vertébrale, sensation de froid dans les os : Silicea 7 CH, 3 granules, 1 fois par jour ;
- Colonne vertébrale douloureuse et déformation progressive (chez la femme maigre) : Calcarea phosphorica 5 CH, 3 granules matin et soir ;
- Douleurs au niveau des articulations, maigreur et ostéoporose confirmée : Sulfur iodatum 5 CH, 3 granuels matin et soir
Prise de poids : ne croyez pas que c’est « normal »
Plus d’une femme sur deux a tendance à prendre du poids au moment de la ménopause… et à considérer cela comme normal.
C’est FAUX, vous n’êtes pas condamnée à prendre du poids après la ménopause.
En appliquant quelques règles de diététiques basiques, vous devriez éviter ça :
- Équilibrer son alimentation pour l’adapter à ses besoins.
- Pratiquer une activité régulière.
- Ne pas grignoter ni céder à un accès de boulimie (sinon prendre des noix ou des amandes)
- Ne pas utiliser de diurétiques, de laxatifs ni de coupe-faim.
- Vérifier l’état de la thyroïde (TSH, T3, T4, iodurie). Dans l’hypothyroïdie, le corps s’enrobe.
Un petit secret homéo en cas de prise de poids à la ménopause avec apparition de cellulite, troubles circulatoires, peau grasse, cheveux cassants, nombreuses taches cutanées : c’est Thuya occidentalis 7 CH, 3 granules par jour ; Thuya 9 CH, 1 dose par semaine.
Vous verrez, vous perdrez de l’eau et de la cellulite !
Voilà, je vous ai donné tous les moyens pour éviter les pires désagréments de la ménopause et pour profiter chaque jour de ce nouvel âge d’or : ce sont des années « cadeaux » pour vivre, découvrir, et aimer…
Profitez en bien et portez-vous bien !
Jean-Pierre Willem
merci pour ces renseignements. Pendant combien de temps prendre thuya 9 CH pour un bon résultat.
Bonjour, merci pour tous ces conseils. Vous mentionnez Lachesis Mutus pour les bouffées de chaleur. J’avais trouvé ce remède dans un manuel d’homéopathie. Au bout de 2-3 jours les symptômes ont disparu. Il y a eu 2 récidives, mais avec quelques jours de granules c’était terminé. Un miracle! Je l’ai suggéré à 2 personnes chez qui ça n’a pas marché, mais vous proposez toute une liste d’autres remèdes à essayer.
Merci pour cette lettre ! Mais vous ne parlez pas des contres indications pour les femmes ayant eu un cancer hormonodépendant (on les oublie souvent…) : pas de soja, pas de bourrache, pas de traitements à base d’oestrogènes, pas de sauge sclarée…
Merci de ne pas nous oublier dans vos articles !!
Je remercie le Docteur Wilhelm de ces informations et judicieux conseils que j’aurais aimé connaître il y a 25 ans et que je ferai connaître .
Merci aussi pour ce qualificatif d’âge d’or , car la période post ménopause est pour la femme libérée des soucis maternels et de contraception vit réellement si elle le veut une sexualité pleinement épanouie , qui se prolonge , et cet équilibre lui permet d’offrir beaucoup de bonheur à son entourage .
Mr Willem, s’il-vous-plait, arrêtez avec le soja qui serait un moyen naturel de remplacer les oestrogènes à la ménopause. Végétarienne depuis 30 ans, j’ai toujours mangé du soja, et cela ne m’empêche pas d’avoir des bouffées de chaleur aujourd’hui puisque je suis ménopausée.
Renseignez-vous sur la page facebook de HERVE BERBILLE qui lui est ingénieur en agro-alimentaire et qui étudie le soja depuis des années. Il ne faut pas raconter n’importe quoi, surtout quand on est médecin, car cela devient une rumeur difficile à éteindre ensuite.
Cordialement.
Sylvie Marsollier
Bonjour Docteur,
Ce sont d’excellents conseils pour une personne en bonne santé. Pour ma part, j’ai eu un cancer du sein hormono-dépendant en 2006. J’avais 42 ans. Ma peau est maintenant très sèche et squameuse . J’aimerais beaucoup prendre des gélules d’onagre ou de bourrache. Mais je n’ose pas, vu la présence de phyto-oestrogènes. Quelle est votre position là-dessus ? Aucun oncologue interrogé n’ose m’apporter de réponse claire .
Merci de m’avoir lue.
Vous avez oublié de nous parler des fuites urinaires comme il était indiqué dans votre résumé ; c’est un drame qui empêche chez moi tout rapport sexuel car dès que mon appareil génital est effleuré, j’ai des fuites !!!
Bonjour et merci pour ce courriel vous êtes toujours aussi merveilleux. J’étais abonnée en janvier 2004 à PRATIQUE DE SANTE et j’ai toujours dans mes classeurs vos revues. Je vais essayer les remèdes homéopathiques de votre courriel de ce jour, car j’ai 75 ans les genoux détériores par l’arthrose et en plus un sur poids impossible à réduire malgré une nourriture équilibrée et des quantités très réduites, je ne me prive pas mais je mange à ma faim. j’ai eu droit u MEDIATOR en 1990 et au cortisone durant 2 ans à l’âge de 15 ans pour rhumatisme articulaire aigu infectieux, heureusement ma Mère m’a enfin changé de Médecin qui a levé les bras au ciel lorsqu’il m’a vu, il m’a supprimé le cortisone, a dit à ma Mère de me donner jusqu’à 6 aspirines si je souffrais trop, je n’ai pas eu besoin d’aspirine, je n’avais pas plus mal que lorsque je prenais le cortisone, ce brave Médecin m’a envoyée en cure à Dax durant 3 ans et cela a été radical. Je pense que c’est le seul Médecin qui mérité ce titre parmi tous les médecins que j’ai connu depuis, quand aux chirurgien n’en parlons pas, ce serait trop long à raconter encore merci pour vos courriels qui nous font du bien. Sincères remerciements.
Que me recommandez vous après un cancer du sein opéré en juillet 17,suivi d’1 radiothérapie
35 séances et prescription d’1 antiaromatase : le létrozole qui me donne la nuit des suées …
Je vous remercie d’avance pour vos conseils.
Bravo docteur pour votre lettre “si naturelle”.
Je voudrais savoir s’il y un remède naturel pour
les fuites urinaires, c’est à cause d’un accouchement très difficile à l’âge 30 ans que ça
m’arrive maintenant depuis environ 3 ou 4 ans
j’ai aussi l’ostéporose car j’ai refusé de continuer
à prendre de l’oestrogène , j’ai aussi beaucoup de
douleurs j’ai 75 ans bien sonnés et malgré cela, les gens me donnent au moins 10 ans de moins
que mon âge